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Actu-Environnement

La troisième guerre de l'ortie a commencé

Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire ni toutes les recettes à partager. Une décoction connue des paysans et jardiniers depuis la nuit des temps, semble devenir l'enjeu d'un conflit entre firmes phytosanitaires et défenseurs de l'ortie libre.

Agroécologie  |    |  A. Sinaï
   
La troisième guerre de l'ortie a commencé
© Evasilieva
   
Dangereux brûlot, le livre Purin d'ortie et Cie explique en effet aux masses le bon usage de cette potion séculaire : au printemps, dès que les orties poussent et avant qu'elles ne fleurissent, récoltez 1 kg de feuilles fraîches et mettez à macérer dans 10 litres d'eau de pluie pendant 8 jours. Filtrez avec un tissu, mettez en bouteille et stockez au frais. Ce purin, très concentré, ne doit jamais être utilisé pur. Pulvérisé à 5% en solution sur toutes vos plantes, tous les dix à 15 jours selon leur croissance, il fortifie, vivifie et protège des pucerons et des maladies. En solution à 20% arrosée tous les 10 à 15 jours, c'est un excellent engrais et régénérateur du sol. D'autres plantes, aux propriétés stimulantes, comme l'achillée, la bardane, la consoude ou le pissenlit, et fongicides, telles que l'ail, la prêle et le raifort, ou la sauge, qui permet de lutter contre le mildiou de la pomme de terre, sont proposées dans l'ouvrage comme ingrédients de base de la trousse de secours du jardinier avisé. On y découvre également Raymonde Gal, agricultrice en Aveyron, promue ambassadrice de l'ortie pour avoir été pionnière en matière de renouveau et de reconnaissance des vertus de la vivace urticacée.

En août 2006, l'ouvrage Purin d'ortie et Cie a valu à l'un de ses co-auteurs, Eric Petiot, une perquisition des services de la DGCCRF (direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes). Eric Petiot, paysagiste et professeur d'agronomie, s'est vu saisir ses cours et le mémoire d'un brevet. Les inspecteurs étaient munis de la loi d'orientation agricole 2006-11 du 5 janvier 2006 interdisant toute publicité commerciale et toute recommandation pour les produits phytopharmaceutiques contenant une ou plusieurs substances actives destinées au traitement des végétaux, dès lors que ces produits ne bénéficient pas d'une autorisation de mise sur le marché (AMM) ou d'une autorisation de distribution pour expérimentation. En clair, le purin d'ortie, n'étant pas homologué par la commission ad hoc, ne peut être fabriqué et vendu et il est interdit d'en diffuser le savoir faire. Problème : cette loi revient à interdire les méthodes culturales biologiques non homologuées.

Une guerre en trois épisodes

C'est ainsi qu'a commencé la première guerre de l'ortie : premières interdictions en 2002, puis loi d'orientation agricole (LOA) de 2006, qui stipule que la diffusion des connaissances est interdite et que toute préparation agricole doit être homologuée. Coût de la validation d'une molécule : entre 200 et 300.000 euros. Mais des voix s'élèvent pour dénoncer le texte de loi, qui, pour la plupart des associations impliquées, semble confondre intérêts commerciaux et enjeux de santé publique et environnementaux. ''Les pesticides, perturbateurs endocriniens et cancérigènes, sont utilisés sans autorisation alors que l'ortie est interdite ! '', s'indigne Jean Sabench, de la Confédération paysanne. Outre qu'il risque de donner indirectement la prime aux brevets des multinationales de la chimie, le texte de la loi d'orientation agricole de 2006 affiche une nette volonté répressive : 75.000 € d'amende pour celui qui vend ou donne un produit non homologué, en détient des bidons ou diffuse la recette. Le collectif Ortie & Compagnie, rassemblement d'acteurs variés, prend alors en charge la défense du dossier.

Ce tollé déclenche un deuxième épisode de la guerre de l'ortie, victorieux pour l'urticacée cette fois. Les députés s'émeuvent de l'agacement populaire et votent, dans le cadre de la loi sur l'eau, en décembre 2006, un amendement dit du ''purin d'ortie'', accepté par le rapporteur du projet de loi, le député (UMP) André Flageolet. Cet amendement soustrait du cadre de la LOA ces fameux purins qui prennent désormais l'appellation plus aseptisée de ''Préparations naturelles peu préoccupantes'' (PNPP) et renvoie à la rédaction d'un décret permettant une procédure d'homologation allégée. ''On y a travaillé pendant deux ans pour le voir aboutir de façon inacceptable car il fait référence aux réglementations de l'Union européenne qui rendent les procédures très complexes'', explique Bernard Bertrand, porte-parole du collectif des Amis de l'ortie. C'est dans ce contexte qu'est créée l'ASPRO-PNPP, association pour la promotion des produits naturels peu préoccupants fédérant associations, chercheurs et entreprises et la collectivité locale de Périgueux.

Le troisième guerre de l'ortie se joue actuellement entre l'annexe I de la directive européenne 91/414 CE et le Grenelle II, qui sera examiné en 2010 par les députés. Le décret du 23 juin 2008, issu de la loi sur l'eau de 2006, exige l'inscription des matières actives utilisées dans les purins sur une liste européenne, selon une procédure longue, coûteuse et complexe. Avec des financements du Ministère de l'agriculture, l'ITAB (Institut Technique de l'Agriculture Biologique) a tenté de relever le défi pour cinq dossiers pour autant de substances (parmi les quelque 150 candidates répertoriées aujourd'hui). Après 15 mois de travail, aucun dossier n'a franchi avec succès le seuil de la validation de l'AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments). L'ASPRO-PNPP s'insurge : ''cette situation est en totale contradiction avec l'amendement de 2006 qui exemptait les préparations naturelles peu préoccupantes, et encore plus encore avec la loi Grenelle I dont un amendement facilite les procédures d'autorisation de mise sur le marché de ces préparations''. Or, soulignent les associations et la Confédération paysanne, l'objectif du Grenelle de réduire de 50% la quantité de pesticides à l'horizon 2018 prendra tout son sens si les agriculteurs, les jardiniers et les collectivités ont accès à ces alternatives que représentent les PNPP.

Les purins d'orties et autres plantes bienfaisantes, alias ''Préparations naturelles peu préoccupantes'' seront-elles enfin intégrées à la loi Grenelle II, qui pourrait une fois pour toutes en favoriser le développement en tant qu'alternatives, en accès libre et gratuit, aux pesticides ? L'enjeu, peu préoccupant pour l'environnement, semble bel et bien préoccuper certains lobbies dans les coulisses du Parlement. La guerre est ouverte. ''Nous sommes dans la dernière ligne droite. Ensuite, il ne restera plus que la désobéissance civile'', avertit Vincent Mazière, de l'ASPRO-PNPP. La suite au prochain épisode.

Réactions37 réactions à cet article

Principe de précaution

Il faut faire attention à ces nouveaux produits, les spécialistes doivent donner leur aval en testant leurs cractéristiques et ainsi leur innocuité vis à vis de l'homme et des autres êtres vivnants. Le maintien des équilibres des écosystèmes est primordial . Toute action volontariste doit être bannie quand il s'agit d'une intervention non vérifiée par les scientifiques engagés dans la conservation de la biodiversité et de ses composantes

Bacco | 13 novembre 2009 à 22h06 Signaler un contenu inapproprié
Insupportable!

Vraiment désolant; je vais en faire de la pub!

irisyak | 14 novembre 2009 à 11h50 Signaler un contenu inapproprié
Pour le développement d'une agriculture bio

La lutte pour la légalisation des préparations naturelles participe du même combat pour le développement d'une agriculture biologique dont le Grenelle de l'Environnement fait aussi la promotion.

Ma Cantine Bio | 15 novembre 2009 à 16h33 Signaler un contenu inapproprié
LA PUISSANCE DES LOBBIES!

Depuis le temps que cela dure les élus devraient se faire une raison....mais non.Quant on sait que les jardiniers amateurs ont augmenté leurs achats en pesticides,insecticides et désherbants plus que les agriculteurs eux mêmes,cela devient inquiétant.
Mais cette loi liberticide n'empêchera nullement le particulier d'utiliser les bonnes vieilles recettes de grand mère!

Vanmeulebroucke | 15 novembre 2009 à 16h45 Signaler un contenu inapproprié
instructif!

Merci pour cet article, très clair.
Le même pbm se pose-t-il pour les algues sauvages utilisées comme en engrais ?!

algonaute | 16 novembre 2009 à 10h00 Signaler un contenu inapproprié
Re:Principe de précaution

"nouveaux produits" ? de quoi parlez-vous ?
Ces lois tordues portent atteinte directement à la culture BIO qui est encouragé pour la forme et sabrée sur le fond ...
Pour tenir une position aussi incohérente, nos chers élus doivent avoir préféré le pot de vin au pot d'ortie !

chocard | 16 novembre 2009 à 15h44 Signaler un contenu inapproprié
vétérinaire et éleveuse de chèvres

A quand le retour du bon sens ? Quand l'homme se rendra-t-il compte qu'on ne se nourrit pas d'argent ?? Parce qu'il est bien là le problème, l'ortie (que tout ceux qui ont un jardin pas trop pollué trouve)est un produit gratuit,facile à utiliser et efficace, ce qui représente un manque à gagner de l'argent, ni plus ni moins. Où sommes-nous rendus, nous les humains ? Quel esclavage à l'argent! Quelle déchéance! Quel égocentrisme désastreux! En plus, cela ouvre la porte de l'incivisme, et une fois qu'elle est ouverte....
Humains, réfléchissons au sens de la vie simple, celle qui nous est offerte, gratuitement, pour tout le monde !!

Flobé | 17 novembre 2009 à 09h01 Signaler un contenu inapproprié
Re:Principe de précaution

"maintien des équilibres des écosystèmes ...scientifiques engagés dans la conservation de la biodiversité et de ses composantes" : je pouffe de rire, ces techniques comme bien d'autres sont utilisées depuis la nuit des temps par "l'homo-agricolus", mais font aujourd'hui de l'ombre à toute cette tribu de clown capitatiliste, légaliste, brevêtiste...cachés derrière de gros Labos.
C'est pitoyable de voire à quoi se préoccupe bon nombre de notre espèce dès qu'il s'agit de faire du profit. développement durable, écologie ne sont plus que des termes galvaudés, juste bon à boucher les trous du discours politique.

DuNerf | 17 novembre 2009 à 10h30 Signaler un contenu inapproprié
Re:Principe de précaution

Comme il l'a été souligné dans l'article, ce n'est pas un produit nouveau, mais une recette de grand mère. Autant interdire les gâteaux maisons, les soupes avec les légumes du jardin voir même de manger un fruit tombé de l'arbre ! C'est aussi simple et curieusement aussi banal que ça. Je peux faire ma purée d'ortie chez moi, comme je fais une quiche aux épinards.

Pourquoi pas interdire de faire la cuisine ? Après tout, aucun labo n'est venu contrôler si mon boeuf bourguignon avec les carottes du voisin n'est pas rempli de cochonneries. Alors que cette boite de conserve, oui, a reçu tous les conservateurs et exhausteurs de goûts homologués.

Jy | 17 novembre 2009 à 10h32 Signaler un contenu inapproprié
REACH allégé Svp pour le Bio

D'accord pour le principe de précaution, mais pour les choses nouvelles. Par exemple les Ogm doivent suivre des validations telles que celles des médicaments et s'afficher éventuellement en placébo non remboursable voire nuisible si je pense au plus célèbre d'entre eux.
Mais pour des produits utilisés depuis plus de 20 ans, le principe est de laisser continuer et de faire les études à postériori. Le mauvais exemple est l'amiante.
Bref laissez utiliser le purin d'ortie et autres et faites faire les études appropriés pour montrer les dosages et les diverses consignes d'utilisations formalisés dès maintenant si cela vous inquiète.

Lionel N. grand consommateur d'air et d' H2O

Lionel N - Cannes - Mercantour | 17 novembre 2009 à 23h41 Signaler un contenu inapproprié
peut-on breveter l'histoire?

Avec la question de l'ortie se pose la question de la brevetabilité de l'histoire!
En effet si je fais un livre sur les pratiques culturales écologiques au cours de l'histoire je vais donc publier tous ces moyens sans produits chimiques accumulés par l'expérience au cours du temps.
Ainsi une partie de notre histoire est interdite!

irisyak | 18 novembre 2009 à 09h35 Signaler un contenu inapproprié
NOTRE ortie

le fond du problème c'est que les élites dirigeantes ne supportent pas que les "gens"(vous et moi) pensent par eux-même trouvent des solutions par eux-même, échappent au contrôle. On a tout fait pour tuer les savoirs traditionnels, mais il y a eu le transmission, il y a la culture, les livres et maintenant cet outil fabuleux qu'est internet (jusqu'à quand dans nos petites mains ?)

miss souris | 18 novembre 2009 à 10h13 Signaler un contenu inapproprié
le bio pas plus exemplaire que monsanto...

Pourtant il devrait l'être.

L'objectif du bio n'est-il pas justement de produire proprement?

Si le bio c'est produire n'importe comment, mais avec du naturel ou de la recette de grand-mère, très peu pour moi.
Je connais plein de champignons naturels qui sont mortels, et ma grand mère pensait qu'enterrer un bout de couenne au fond du jardin faisait disparaitre ses vérues.

Comment produire proprement si on pose comme pré-établi que ce qui est naturel est bon? C'est totalement absurde comme raisonnement.

Je suis pas naif, je sais bien que derrière il y a un lobbie puissant pour interdire ces produits. Mais c'est pas parce que les fabricants de pesticides ne sont pas des gens que j'inviterais à manger chez moi que tout ce qu'ils disent et forcément à jeter aux orties.

Dans ce cas précis, j'avoue que j'aimerais savoir ce que j'ai dans mon assiette. Qu'il y ait un label bio me rassure modérément quand je lis cet article.

Une approche économique simpliste indique que l'homologation d'une substance représenterait 0,0002% du CA du bio en FRANCE en 2005.

Donc je crois pas que ça soit trop cher pour la filière. Surtout si l'état prenait aussi ses responsabilité et mettait la main au portefeuille.

dolgan | 18 novembre 2009 à 17h33 Signaler un contenu inapproprié
VIVE LE BIO

incroyable pas de retour vers une terre plus saine mais que vont devenir nos enfants

etoile | 18 novembre 2009 à 18h12 Signaler un contenu inapproprié
Une vie simple...

J'ai le souvenir d'avoir dégusté avec plaisir des cannellonis aux orties.... Il faut se rappeler que la liberté de chacun s'arrête où commence celle de l'autre. Redonnez-nous de la liberté !!! Et trouvons un moyen de stopper ces intrusions dans notre vie quotidienne nous dictant tous nos gestes....

tananadub | 19 novembre 2009 à 06h25 Signaler un contenu inapproprié
Re:le bio pas plus exemplaire que monsanto...

Cher ami quelle erreur,

En effet, il semblerai à vous lire que de vielles recettes de jardiniers, pour certaines de plus de 200 ans, puissent êtres comparées aux potions de chimistes fous, dont beaucoup sont régulièrement retirées de la vente.

Doit-on vous rappeler les dégâts causés par certains produits désherbants et autres fongicides à nos sols, à la faune et pour finir aux agriculteurs qui les ont utilisés et qui sait à vous même.

Avez-vous depuis des siècles, et oui, car la description de certaines de ces préparations remonte au 17ème siècle.
Avez-vous disais-je, quelconque information qui devrait remettre en cause le savoir faire et les acquis ancestraux ?

Alors qui produit propre et qui nous empoisonne ...

Monsieur, je pense que vous confondez savoir et croyance. Les recettes dont il est question font partie du savoir fût-il, celui du commun et le fruit de longue année d'expérience et d'observation. Et que font d'autre nos scientifiques que d'expérimenter et d'observer ?
Sauf que, cela est fait à la va vite, avec des protocoles établis par eux seuls et sans que soit vraiment pris en compte les conséquences à long terme. Mais surtout avec un paramètre qui prime tous les autres, la rentabilité.
Monsieur, dites-moi ?
- <>
Celle contenant une bonne garbure selon la recette d'un de mes aïeux ou celle sortie de la cuisine d'un laboratoire.
-<>
Et au combien vous auriez raison. Car peut-on mettre en balance des années d'expérience, de savoir faire et de résultats avec le savoir de jeunes rats de laboratoires.

Si oui, alors fi monsieur, de l'apprentissage, des traditions et du respect des aînés .

Ce sont les artisans, compagnons et autres chefs de grandes cuisines qui vont-être contents...

Aujourd'hui ou les adeptes du progrès prêchent la seule et exclusive vénération du "DIEU FRIC", quitte par ailleurs à nous faire payer l'addition de leur boulimie. Aujourd'hui ou le savoir populaire et la sagesse du commun dérangent, car difficile de monnayer ce qui est accessible à tous.
Aujourd'hui ou notre incurie en de nombreux domaines, nous conduit à la faillite de tout un système.
Il est une chose monsieur qui peut-être tenue pour certaine.
- <>
En clair, est-il besoin de réglementer pour savoir ou la nature est bonne et quand elle est dangereuse ?
-<>
Il suffit d'un peu d'humilité, d'un peu de temps, de regarder et d'apprendre.
Mais cela ne fait pas de "fric", je dirai même qu'il en coûte...

En effet et pour finir sur une note d'espoir et d'humour. Vous avez cher ami, je vous l'affirme, plus de chance de finir "écrasé" par le progrès sur un passage clouté que des suites de l'agression sauvage d'une amanite sortie hardiment du sous-bois.

codd | 19 novembre 2009 à 07h34 Signaler un contenu inapproprié
Nos pères auraient hurlé !

De telles mesures envisagées il y a encore 30 ou 40 ans auraient provoqué une levée de boucliers (Pour ne pas dire de fourches) de la part des gens sains et soucieux de leurs libertés. Car c'est cela qui fiche le camp et dans tous les domaines !
Quoi qu'il en soit, si couper ses orties pour en faire usage est hors la loi, alors, il y aura beaucoup de gens "hors la loi"... Qu'on se le dise.

Esteban2 | 19 novembre 2009 à 08h36 Signaler un contenu inapproprié
Re:le bio pas plus exemplaire que monsanto...

Lisez un peu le lien et vous verrez comme monsanton et compagnie détourne les amm et continuez à manger des légumes espagnols
http://www.mdrgf.org/newsRU.html

luctière | 19 novembre 2009 à 08h40 Signaler un contenu inapproprié
Aux armes, citoyens !

Un tel scandale mérite d'éclater au grand jour. Nier l'expérience de plusieurs milliers d'agriculteurs traditionnels, depuis des siècles, est presque criminel. Bien sûr, certains sceptiques diront que les orties peuvent être toxiques, avoir un impact sur l'environnement, la biodiversité, etc. mais il en est de même, voire pire encore, pour les pesticides et autres saloperies que nous vendent l'industrie chimique ! Seule la comparaison fait foi.

S'il faut mener une étude préalable avant la mise sur le marché de ces produits, eh bien qu'elle soit faite ! Mais je serais curieux de découvrir le financement des labos qui mènent ces études.

Quoi qu'il en soit, voilà une affaire qui mérite qu'on la fasse connaître. Faut pas non plus pousser mémé dans les orties !

Umwelt | 19 novembre 2009 à 12h08 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:le bio pas plus exemplaire que monsanto...

La question n'est pas de savoir si monsanto est un gros méchant. C'est pas le sujet, juste une manière mal avisée de botter en touche tout en détournant le sujet.

Avant de regarder chez le voisin, il faut balayer devant sa porte. c'est pour moi un principe de base.

dolgan | 19 novembre 2009 à 15h54 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:le bio pas plus exemplaire que monsanto...

En quoi le fait qu'une recette soit vielle de 200ans apporte une quelconque garantie que la substance chimique n'ai pas d'incidence néfaste sur l'environnement et éventuellement l'homme?

Ne vous parait-il pas utile de jeter un oeil sur les impacts de ces recettes de grand-mère?
Non? dans ce cas, c'est que vous êtes dans le domaine de la croyance comme vous dites.

Les choses ne sont pas compliquées. l'effet placébo ne marchant pas sur les plantes, les "recettes de grand-mère" sont: soit de la flotte un peu colorée sans effet, soit de la flotte contenant une substance active efficace et méritant donc qu'on regarde l'impact de cette substance.

Je rappelle qu'on parle plus du jardin de mamie, mais de nourrir la planète. l'échelle n'est pas exactement la même.

Comment reprocher la qualité des analyses sur certaines substance quand on se permet de dire que d'autres n'ont d'office pas besoin du tout d'être analysées. je n'y vois pas de logique.

J'ai l'impression que vous confondez un peu le "bon sens populaire" et le savoir scientifique. Je serais ravi de voir les années d'expériences de l'impact de ces substances sur l'environnement et l'homme.

Je ne vois pas en quoi le respect des ainés peut rendre une substance sans danger.

>Est-il besoin de réglementer pour savoir ou la nature est bonne et quand elle est dangereuse?
On pourrait en débattre longtemps car c'est loin d'être aussi simple. Mais heureusement, ce dont on est en train de parler sort de ce cadre. On parle bien là de substances naturelles transformées par l'homme et utilisées à des fins que mère nature n'avait pas prévu.

dolgan | 19 novembre 2009 à 16h25 Signaler un contenu inapproprié
Re:Aux armes, citoyens !

Oui c'est incroyable ! alors qu'on balance dans l'agriculture et dans l'alimentation 100 000 produits chimiques non-évalués, on emmerde le peuple pour de l'ortie qui a elle seule contient plus de protéines, vitamines etc.(voire les ouvrages de COUPLAN) que la viande ! Les lobbies qui font pression sur leurs affidés du sénat et de la chambre des députés, Raz le bol !

mathias | 19 novembre 2009 à 16h26 Signaler un contenu inapproprié
le bien commun

Cette article a le mérite de poser (ou plutôt re-poser) la problématique complexe de ce que l'on peut appeler le bien commun.
De quel droit peut-on interdire l'utilisation de produits, molécules synthétisés, fabriqués... par la nature (et donc naturel) et pouvant être à la portée de chacun sous prétexte que des industriels ont réussis à synthétiser sont équivalents de manière "artificielle" et ont ainsi breveté ce procédé? Cela me laisse fortement perplexe et avec un sentiment d'injustice ou les riches et puissant arriveraient à leurs fins et à protéger des intérêts financiers envers le "bien commun" (double sens de l'expression) justement parce qu'ils sont riches et puissants.
Sur ce sujet je ne saurai que vous conseiller de regarder le film fort intéressant de Carole Poliquin "le bien commun".

Dams | 19 novembre 2009 à 22h17 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Principe de précaution

En tout cas, à lire ce forum, je remarque surtout la passion des tenants du Bio et de la "recette ancestrale". Et derrière cette passion, le refus de se creuser un peu la tête pour faire avancer le savoir. Bien sûr comme tout le monde, j'ai vu ou lu les dossiers inquiétants sur Monsanto et autre Bayer. Mais opposer comme fin de non-recevoir que la recette de Grand-mère est forcément sans danger c'est de l'obscurantisme. 2 points importants que d'autres personnes ont déjà soulevés :
- il ne s'agit pas de cuisine, mais de produits actifs biocides puisque la purée d'ortie tue ! (les méchantes maladies et bebêtes, mais elle tue). Alors il faudra étudier tout ce qu'elle est capable de tuer.
- que le jardinier du dimanche fasse son petit litre de décoction une fois tous les 36 du mois ne doit pas être trop dommageable pour la planète. Mais une fois qu'on aura généraliser aux milliards de tonnes d'aliments produits ainsi, qui peut dire qu'elles en seront les conséquences si aucune étude n'est faite ?

Tout ce qui est naturel, dés lors qu'il est détourné, n'est pas systèmatiquement bon. Si les peintres n'utilisent plus d'essences de térébenthine (essences de pin), c'est qu'ils ont tous attrapé des allergies et maladies de peau terribles en utilisant ce genre de solvant naturel. Et le sel de nos océans pour dégeler les routes, bien naturel ! Mais terriblement polluant aussi...Le sel il n'a rien à faire en masse dans les mileux d'eau douce.

Le principe de précaution, ce n'est pas d'arrêter de chercher des solutions (surtout celles qui aident quand même à nourrir la planète), c'est de bien étudier les conséquences de nos choix technologiques. Quelles sont celles, scientifiquement démontrées, de la purée d'ortie ? Moi je n'en sais rien, et vous ? Vous êtes sûr qu'elle ne tue pas un peu trop ? Vous seriez près à prendre la responsabilité d'en répendre sur des millions d'hectares ?

FCAM | 19 novembre 2009 à 23h31 Signaler un contenu inapproprié
Re:REACH allégé Svp pour le Bio

Vous ne semblez pas bien connaître REACH : il s'agit justement de soumettre à étude et si besoin restriction ou interdiction toutes les molécules mises sur le marché avant 1981 : avant cette date il n'y avait justement aucun dossier d'étude de risques à établir ! Alors depuis plus de 28 ans, une bonne partie des molécules est utilisée sans aucune connaissance des risques. Ce n'est pas le cas de molécules, que vous appelleriez nouvelles, mises sur le marché après 1981 (même si les études n'étaient pas forcément assez complètes).

FCAM | 19 novembre 2009 à 23h42 Signaler un contenu inapproprié
TOUS PURINS! UN PURIN POUR TOUS!

J'en fais dans une lessiveuse au fond de mon jardin et j'emmerde tous ces pisse-froides de legislateurs européens complètement fogicités par les lobbies pseudo scientifiques et totalitairement economiques de l'appropriation du vivant.

Allons mes frères levons les banières non pas de la résistance mais de l'insurection indignée des consciences.
Abreuvons nos sillons d'une malodorante décoction et allons la répandre dans les hémicycles en trublions pour l'honneur de nos campagnes !!!

Jack

ralliez vous, il est encore temps un peu de panache que diable!

endergiepy@yahoo.fr

jack gepy | 21 novembre 2009 à 14h13 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:le bio pas plus exemplaire que monsanto..

Je rejoins le fait de se demander l'impact que peuvent avoir les molécules que l'on utilise, qu'elles soient naturelles ou chimiques.
Est ce que quelqu'un connait les conséquences de la toxicité de la molécule active du purrin d'ortie? Est-ce que celle ci, utilisée à grande échelle ou sans restrictions peut avoir des impacts négatifs (présence dans l'eau, toxicité, biodégradation rapide,...).
Je suis totalement pour l'utilisation de produits naturels, mais connait-on les conséquences d'une utilisation importante? Y a t-il eu des études réalisé?
La question n'est pas de savoir qui fera le plus d'argent, mais aussi de connaitre l'impact de nos utilisations.
Si d'aventure il n'y avait pas d'impacts négatifs et que le consommateur devait choisir entre acheter un bidon de pesticide ou fabriquer le sien avec des orties, alors chacun son choix en âme et conscience. Moi, je sais celui que je choisirai.

rem | 21 novembre 2009 à 15h13 Signaler un contenu inapproprié
le bio plus exemplaire que monsanto !!!

Il y'a bio & bio, avec un nombre de pratiques aussi variées qu'étonnantes
...alors que dans les pesticides industriels, il y a rarement 2 mesures ...& beaucoup de soupçons de graves problemes de santé & d'atteinte grave à la biodiversité.

personnellement j'ai plusieurs cultures dans le domaine bio ...notament un pommier qui ne reçoit strictement aucun produits (même pas d'engrais ...même pas d'eau ...meme pas d'apport de terre ou autre), aucun traitement d'aucune sorte (alors qu'il recevrait entre 20 & 32 traitements de pesticides EN MOYENNE PAR AN s'il était en agriculture dite "normale" ...& même en raisonnée, c'est pas terrible) ...bref il est comme à l'état sauvage et ne subit strictement aucune intervention volontaire de l'homme... & il est tres voir trop productif !

vous allez avoir beaucoup de mal à prouver que les traitements de Monsanto ou autre industriel peu scrupuleux sont mieux ...pardon "plus exemplaires" que la pratique bio qui consiste à le laisser vivre sans intervenir ! (plus bio tu meurs !)

De même on utilise de l'eau chaude pour désherber ...bon courage pour prouver que c'est plus nocif & moins "exemplaire" que les herbicides incontrolables des industriels !

quand on remplace les insecticides chimiques par un hérisson, des coccinelles, un bol rempli de bierre (non en contact avec la terre), du sable (naturel & non salé), de la cendre, ...impossible de préférer un produit chimique à ces pratiques qui ont fait la preuve de leur inocuité pour l'homme et la nature. (bon courage pour dire que le sable ou les coccinelles sont néfastes pour la terre et la biodiversité & surtout plus que les pesticides !)

& maintenant si j'évoque le bicarbonate de sodium qui permet plusieurs types de traitement, vous allez me dire que c aussi nocif ...& bien je vous dis non car avec ce produit je peux me nettoyer & l'avaler sans danger (avale un pesticide, tu verra comme ton corps va aimer) ...il est present dans la nature & n'a jamais été signalé comme néfaste (d'ailleurs nous en consommons tous de bonnes quantité parfois sans le savoir: dans les eaux minérales, sodas, gateaux, pain, dentifrices, lessives et notamment pour nettoyer & enlever les pesticides sur les fruits & légumes avant d'en manger) ...au contraire c un bienfait pour l'homme à beaucoup de niveaux & qui permet de remplacer beaucoup de produits chimiques beaucoup moins efficaces (donc il faut en mettre beaucoup) et beaucoup plus toxiques.

bon courage pour prouver que le bicarbonate est plus nocif que n'importe quelle lessive non bio pour ses impacts sur la Nature !!! (une lessive bio maison = bicarbonate + savon ...difficile de faire plus sain ...surtout au regard de la composition des lessives)

on utilise des feuilles de tomates contre la piéride du chou... ces feuilles ne seraient-elles pas plus exemplaires que des insecticides chimiques ? je ne le crois pas.

plus fort: pour lutter contre la maladie & notamment pour limiter la propagation des maladies, on plante des oeillets d'Inde & du basilic : bon courage pour prouver que c'est moins favorable à la Nature que n'importe quel produit chimique !

ne pensez vous pas que les producteurs bio sont aussi exemplaires dans leur travail que les producteurs traditionnels ? ...moi je crois qu'ils sont surtout exemplaires dans le respect qu'ils ont de la Nature & dans sa connaissance profonde (notamment car ils passent leur temps à s'interroger sur le produit bio efficace, son dosage le plus minime, son impact sur l'environnement & s'assurer qu'il va bien s'attaquer au probleme & non en créer d'autres, le moment opportun pour traiter & arroser ...contrairement aux paysans courants qui traitent à tout va et arrosent entre 13h & 16h tout l'été)

...pour info, le bio ...on en a fait beaucoup plus longtemps dans l'Histoire que des produits chimiques, souvent inexistants avant le XVIIe siècle (ce qui fait que l'on a beaucoup plus de recul sur les bienfaits & méfaits des pratiques & produits bio que sur les produits industriels. ...& c'est bizarre car il n'y avait pas autant de probleme d'intoxication chimique, neurologique, d'atteinte à la procréation, d'allergie, de pollution, cancer, ...avant l'utilisation des produits chimiques ....ça doit être la faute du bio !

& puis au moins dans notre produit bio, on sait ce qu'il y a ...donc on l'utilise à bon escient, ce qui n'est pas le cas de Monsanto & autre entreprise uniquement mobilisée par le bénéfice (& ne recherchant aucun bienfait pour le terre & la biodiversité) qui non seulement ne respecte pas la loi mais comme tous les producteurs de pesticides a participé à la pollution de 91 % des rivières et 55 % des nappes phréatiques rien quen France ! ...bon courage mais surtout bonne mauvaise foi pour prouver que le Bio pollue plus !

de plus, s'il y a quelquechose que je ne peux pas laisser passer ...c'est la situation criminelle dans laquelle se complait Monsanto

je me demande au regard des atrocités commises par Monsanto s'il ne devrait pas être poursuivi pour crimes contre l'Humanité ne serait-ce que pour tous les génocides & les pollutions qu'ils ont induits par leurs actions.

pour résumer: ils polluent la planete & l'homme, tuent la biodiversité, acculent les paysans au suicide (125 000 hommes en sursis rien qu'en Inde !) & exploitent les enfants ...c'est ça que vous nommez exemplaire !?

...autant leur donner tout de suite le titre de bienfaiteur de l'humanité & assurant l'avenir radieux des insouciants

& encore je n'ose imaginer les relations de cette firme avec le régime birman ...car là on va trop loin dans l'horeur...

jbx | 23 novembre 2009 à 19h09 Signaler un contenu inapproprié
Vos propos m'énervent Monsieur FCAM

Vos propos m'énervent Monsieur FCAM.
Informez-vous!
Le purin d'ortie est un répulsif contre les pucerons et les orties, il peut aussi être utilisé comme fotifiant pour les plantes. Il ne s'agit pas d'un dangereux biocide.
Par ailleurs, les principes actifs de diverses recettes et décoctions grands-mère sont connus et étudiés. On connait leur impact sur la santé et l'environnement. Le seul problème pour les firmes phyto, c'est que ces molécules ne sont pas homologuées et donc en accès libre. j'ajouterais pour finir, qu'elles sont biodégradables ce qui n'est pas le cas des produits phyto classiques.

Muriel | 25 novembre 2009 à 09h49 Signaler un contenu inapproprié
Re:Vos propos m'énervent Monsieur FCAM

Une erreur s'est glissée dans mon message. Le purin d'ortie est un répulsif contre les pucerons et les acariens.
Sorry

Muriel | 25 novembre 2009 à 10h05 Signaler un contenu inapproprié
Et pourquoi ne pas demander aux laboratoires

de recherche publics d'effectuer des tests en laboratoire sur ces fameux purins et autres recettes de "grand-mères" ? Je suis chimiste et travaille en recherche public. J'ai terminé une évaluation de certaines Huiles essentielles pour lutter contre les moisissures des tomates. Ca fonctionne très bien "in vitro" et j'ai testé dans mon jardin "in vivo" sur mes tomates attaquées par le fusarium. Excellent résultat. Nous avons déjà fait 2 posters scientifiques dans des colloques. Des industriels étaient très intéressés, non pas pour breveter, mais pour utiliser les huiles essentielles dans leurs produits à la place de molécules de synthèse.
Au fait, j'aimerais que les personnes apprennent la différence entre molécule naturelle, d'hémisynthèse, de synthèse. Toutes peuvent être potentiellement dangereuses et c'est la dose qui fait le poison.

Fleur | 25 novembre 2009 à 12h37 Signaler un contenu inapproprié
une pétition !

et pourquoi pas une petition pour faire réagir tout ce petit monde étriqué et procédurier qui nous empêche de diffuser un savoir ancestral et commun à l'humanité !

martine | 25 novembre 2009 à 14h11 Signaler un contenu inapproprié
Re:le bio plus exemplaire que monsanto !!!

Je suppose que l'eau chaude est produite par des capteurs solaires et non par la combustion d'énergie fossile ou "atomique"!
Je suppose que le désherbage se fait uniquement sur les plantes, sans toucher d'abeilles ou autres insectes qui butineraient innocemment au moment du traitement ;
Que cette eau chaude ne rentre pas dans le sol pour ne pas bruler les organismes du sol (et oui le sol est vivant).
Je suppose que les surfaces traitées ne sont pas trop importantes pour ne pas avoir besoin de transporter des tonnes d'eau bouillante!
Je signale par ailleurs que les herbicides sont justement controlés, tant pour la délivrance de l'autorisation de mise sur le marché que pour les plans de traitement.
Au fait l'ergot du seigle, comment a-t-il été supprimé de notre paysage?
Pour le reste je suis tout à fait d'accord avec les différentes mesures de luttes biologiques et /ou intégrées (mis à part la diabolisation de Monsanto qui ne sert à rien)

Voila c'était juste une petite pointe d'humeur car je trouve que les débats perdent beaucoup dans ce type d'argumentaire et d'anathème jeté. Gardez juste vos pratiques et vos exemples et vous serez (me semble il) plus efficace dans la défense du bio

Bertrand | 25 novembre 2009 à 18h29 Signaler un contenu inapproprié
Savoir raison garder!

Dans tout débat il ne faut pas exagérer et rester si possible objectif! je souhaite apporter quelques remarques ou informations.
Tout d'abord je précise que je ne suis pas anti-ortie, personnellement je les ramasse dans mon jardin et les consomme en soupe ou sous forme de spätzle (des pâtes, pour les non-alsaciens).

Cependant le débat me semble plus idéologique que rationnel. Tuot ce qui est ancestrale n'est pas forcément "meilleur". De même, tout ce qui est naturel n'est pas forcément (et là je rejoins FCAM) sans danger : la ciguë est naturelle (demandez à Socrate...), le pétrole est naturel, l'azote est naturel, le cuivre est naturel et utilisé depuis des siècles, mais il peut stériliser les sols. Il me semble évident que l'utilisation que l'on fait de ces produits doit être étudiés (le cuivre utilisé de manière raisonnée est très utile, l'azote utilisé consciemment est bénéfique, mais déverser des tonnes d'azote dans les champs conduira inévitablement à la présence de nitrate dans les rivières et à l'apparition des algues vertes...).
C'est bien pour cela que les conditions d'utilisations doivent être évaluées, dans le cadre allégé prévu par la réglementation PNPP! L'appellation PNPP me semble être plus une ouverture à d'autre préparations naturelles qu'une aseptisation du terme purin d'ortie!
J'ai le livre Purin d'ortie & compagnie, et pages 76 à 78 on peut voir que les utilisations peuvent être répulsives, insecticide (qui tue donc les insectes et autres abeilles) ou fongicide (qui tue donc les moisissures et certains autres champignons). Il est d'ailleurs bien précisé « Ce purin, très concentré, ne doit jamais être utilisé pur. » et que la préparation obtenue doit être diluée (5 à 20%) , sous peine de risque de toxicité pour la plante!
Ce n'est donc pas « sans effet »!
Et il me paraît sage de vouloir regarder les effets potentiels si ce produit est répandu sur des dizaines de milliers d'hectares. Nous ne sommes plus uniquement à l'échelle du jardin particulier dans le cadre des autorisation de mise sur le marché! C'est justement l'application du principe de précaution!
Il est faux de dire que ''Les pesticides, perturbateurs endocriniens et cancérigènes, sont utilisés sans autorisation alors que l'ortie est interdite ! '' Pour pouvoir être utilisé ces produits doivent justement avoir une autorisation de mise sur le marché! S'il y en a qui sont vendus sans autorisation, c'est illégal! Ce n'est pas parce que certains criminels roulent à 200 en ville qu'il faut interdire les voitures!
Concernant les tentatives de l'ITAB sur 5 dossiers, je trouve que l'article est tendancieux dans la mesure où il semble dire que l'Afssa n'a pas « validé » ces produits. A ma connaissance aucun dossier n'a été déposé! Il est alors difficile, pour l'Afssa, de valider quoique ce soit! Les avis de l'Afssa étant publiés, j'imagine que si des Préparations PNPP avaient été refusées, nous serions tous au courant!

Enfin, je voulais dire que je trouve qu'effectivement les conditions réglementaires me semblent très (trop) lourdes actuellement, pour ce type de préparations.

Bertrand | 25 novembre 2009 à 19h06 Signaler un contenu inapproprié
Re Principe de précaution

Allons un peu de bon sens Messieurs les écolos amateurs les yeux fermés des recettes de grand' mère! Je partage tout à fait l'opinion de FCAM.
D'accord pour affirmer que les décoctions, le purin ou la purée d'ortie peuvent avoir un effet stimulant sur la croissance et la qualité des plantes car l'ortie dioïque est particulièrement riche en élements nutitifs NPK et nombreux oligoélément et peut être aussi vitamines et substances de croissance naturelles et bienfaisantes.
Quant à son activité insecticide, fongicide, bactéricide et que sais-je encore, elle reste encore à démontrer clairement par des tests incontestables et statistiquement réalisés.
Soit, on démontre alors une activité biocide incontestable et dans ce cas celle-ci n'est pas due à l'action du Saint esprit mais bien à celle d'un ou plusieurs principes actifs contenus dans les extraits pulvérisés. Leur utilisation occasionnelle par un jardinier du dimanche ne devrait pas poser de problème même si la concentration en principe actif peut varier très fortement selon le mode de préparation du produit utilisé et la quantité pulvérisée.(en général la biodégradation de ces produits est très rapide d'autant plus qu'ils ne sont pas formulés). Par contre si ce produit est commercialisé et utilisé à grande échelle, il est indispensable me semble-t-il d'identifier clairement l'ingrédient actif et de vérifier qu'il ne présente de danger ni pour l'applicateur ni pour le consommateur des plantes ainsi traitée. C'est à mon sens une précaution élémentaire.
Et si comme on peut le supposer l'activité biocide des préparations à base d'ortie n'est pas clairement mise en évidence, alors oui on pourra classer celles-ci dans la catégorie des préparations peu préoccupantes car seuls les amateurs inconditionnels (je n'ose pas dire farfelus)utiliseront celles-ci. Les professionnels préfèreront quant à eux utiliser des préparations à base de produits de synthèse (oh le vilain mot !)homologués dont l'activité est clairement prouvée, dont la dose active est connue, dont les conditions d'emploi sont respectées et dont la présence de résidus dans les sols, les eaux et les aliments est strictement contrôlée. Je signale que je ne suis pas un défenseur des firmes phytosanitaires mais un simple jardinier amateur retraité et consommateur avisé. Ce n'est pas avec le purin d'ortie que l'on contribuera à limiter la faim dans le monde. Un peu de bon sens et surtout de...raison serait utile aux lobbyistes de l'ortie.

Un bon exemple à méditer pour les inconditionnels des préparations miracles à base de plantes. Utiliseriez-vous aujourd'hui des décoctions de feuille de tabac pour tuer les insectes qui mangent vos feuilles de choux depuis que l'on a démontré la nocivité de la nicotine et retiré du marché tous les insecticides contenant de la nicotine, un produit pourtant si naturel et si agréable à fumer.

Urtica | 30 novembre 2009 à 11h46 Signaler un contenu inapproprié
fatigué....

Il n'y aura bientôt plus du tout d'espace...Et pour le récupérer il faudra se battre....

attak | 03 décembre 2009 à 00h59 Signaler un contenu inapproprié

Heureusement les horties poussent partout (pas cher ) n ont jamais empoisonné personne, et monsanto n'ira pas jusqu'à les éradiquer dans nos coins de champs et de jardins.
Horties des champs contre puissance des lobbies chimiques.... se souvenir de la fable : le lièvre et de la tortue.

alice | 26 novembre 2013 à 09h57 Signaler un contenu inapproprié

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