Ce mardi 14 janvier, les ministères du Logement et de la Transition écologique ont précisé le calendrier de la mise en œuvre de la prochaine réglementation environnementale (RE) des bâtiments neufs, qui succédera à l'actuelle Réglementation thermique 2012. La RE 2020 s'appliquera aux constructions neuves à partir du 1er janvier 2021, ont confirmé les ministères dans un communiqué.
Pour rappel, depuis fin 2016, les maîtres d'ouvrage volontaires anticipent la RE 2020, à travers l'expérimentation des seuils du référentiel E+C- (Énergie positive et Réduction carbone). La RE 2020 impose des objectifs de performance énergétique plus ambitieux et intègre l'impact carbone des bâtiments.
Aujourd'hui, les ministères lancent une phase de simulations qui serviront à déterminer les critères et les principaux seuils de la nouvelle règlementation. Ces simulations permettront « d'éclairer les choix d'indicateurs et de niveaux de performance pertinents ». Le périmètre de l'analyse du cycle de vie (ACV) et le choix des indicateurs (énergie, carbone, chaleur renouvelable, stockage carbone des matériaux, confort d'été…) devront être définis. La RE 2020 « ira au-delà de l'exigence de la règlementation actuelle, en insistant, en particulier, sur la performance de l'isolation quel que soit le mode de chauffage installé, grâce au renforcement de l'indicateur "de besoin bioclimatique" (dit "Bbio") », ont précisé les ministères. De même, un objectif de confort en été sera introduit. La RE 2020 prendra aussi en compte la capacité des matériaux de construction à stocker du carbone. La consommation de sources d'énergie décarbonées sera encouragée, notamment la chaleur renouvelable.
En novembre 2019, l'observatoire E+C- recensait près de 1 000 bâtiments qui avaient testé le référentiel : la majorité atteignait le niveau de performance énergétique (énergie 2) et le niveau de performance pour les émissions carbone (carbone 1).
Les textes réglementaires publiés d'ici l'automne 2020
Les ministères tranchent sur l'usage de l'électricité
Le calcul de la baisse du coefficient d'énergie primaire de l'électricité est aussi prévu pour la RE 2020. Les ministères confirment qu'« un coefficient de conversion entre énergie primaire et énergie finale de l'électricité de 2,3 sera utilisé ». Celui-ci « correspond à la valeur moyenne anticipée de ce coefficient au cours des 50 prochaines années, permettant ainsi de prendre en compte l'évolution prévisionnelle du mix électrique au cours de la durée de vie des bâtiments neufs », ont justifié les ministères.
Dans le cadre de la RE 2020, l'État révisera également la valeur du facteur d'émission carbone de l'électricité utilisé pour le chauffage, également appelé « contenu en CO2 du kWh électrique ». Les ministères précisent que cette valeur passera de 210 g de CO2/kWh à 79 g de CO2/kWh, « afin d'être plus conforme à la réalité constatée ».