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Actu-Environnement

Les parcs éoliens offshore vont compenser les pertes d'emplois des centrales à charbon

Avec déjà trois parcs éoliens offshore, la région Normandie débute les débats publics visant à définir de nouvelles zones de déploiement de turbines posées en mer. Le point avec H. Déjean de la Batie, vice-président en charge de l'environnement.

Energie  |    |  S. Fabrégat
Les parcs éoliens offshore vont compenser les pertes d'emplois des centrales à charbon

Actu Environnement : La Commission nationale du débat public (CNDP) est chargée d'organiser une consultation visant à identifier la ou les zones pouvant accueillir de nouveaux parcs éoliens en mer. Quels sont les termes de cette consultation ?

Hubert Déjean de la Batie : Dans le douloureux accouchement des parcs attribués lors des deux premiers appels d'offres, un constat a été partagé : les zones n'avaient pas été dérisquées. Celles-ci ont été fixées par l'État, puis soumises à appel d'offres et attribuées aux industriels, qui ont accumulé les complications depuis…

Si, à Fécamp et Courseulles-sur-mer, les choses rentrent dans l'ordre, au Tréport, les pêcheurs contestent toujours la zone. La nouvelle procédure pour les appels d'offres vise à définir la zone de déploiement du parc en amont, en concertation avec l'ensemble des parties prenantes, afin d'avoir une source de conflit en moins. La CNDP est chargée d'organiser cette consultation. Il s'agira d'identifier, au sein d'une macrozone de 10 500 km2 au large de la Normandie, une ou plusieurs zones propices pour accueillir des éoliennes.

“ Un parc de 500 MW représente 750 emplois directs, 750 emplois induits et deux milliards d'euros d'investissement. ” Hubert Déjean de la Batie
L'objectif est de développer 1 GW. La concertation devrait permettre de définir s'il est plus pertinent de développer deux parcs de 500 MW ou un seul parc d'un gigawatt. Ce ou ces futurs parcs, seront situés bien plus au large que les premiers lots attribués. Nous espérons une attribution en 2021, pour une mise en service en 2025. La procédure devrait aller plus vite. Il le fallait : cela fait douze ans que l'on parle d'éolien offshore. Et entre l'attribution des projets et la phase de construction, les turbines ont changé, les manières d'implanter aussi...

A. E. : La Normandie s'est battue, avec les autres régions littorales, pour une revue à la hausse des objectifs de développement de l'éolien en mer. Quelles retombées en attendez-vous ?

H. D. de la B. : La région se bat pour qu'il y ait 1 GW attribué et pas seulement 500 MW. Un parc de 500 MW représente 750 emplois directs, 750 emplois induits et deux milliards d'euros d'investissement. C'est important pour nos territoires.

Notre intérêt est que l'on ne s'arrête pas à la construction des trois premiers parcs, il faut continuer et parvenir à exporter ce savoir-faire. N'oublions pas que les prix élevés des deux premiers appels d'offres incluaient la constitution d'une filière locale. Cette filière se concrétise. Au Havre, SiemensGamesa va construire les pales, les nacelles et les génératrices qui équiperont cinq des six parcs français ! Nos territoires ont préparé les compétences nécessaires au développement de cette filière. Par ailleurs, nous avons fait front commun avec le Grand Ouest, car nous sommes particulièrement concernés par la transition énergétique. Avec le Pays de la Loire, nous comptons deux des quatre centrales à charbon qui fermeront d'ici 2022. Les parcs éoliens offshore vont compenser les pertes d'emplois liées à ces fermetures.

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