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Actu-Environnement

Coup de pouce pour le solaire thermique

Le plan solaire du Gouvernement prévoit plusieurs mesures spécifiques au solaire thermique pour convaincre de son intérêt les industriels, les gestionnaires de patrimoine, les agriculteurs et les particuliers. Tour d'horizon.

Energie  |    |  F. Roussel
Environnement & Technique N°383
Cet article a été publié dans Environnement & Technique N°383
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Il n'y a pas que l'électricité renouvelable dans le plan solaire du Gouvernement. Présentée jeudi 28 juin, cette mobilisation prévoit une série de mesures pour le solaire thermique. Souvent délaissée par les politiques publiques, cette filière peut pourtant séduire particuliers, bâtiments collectifs et industriels. En 2016, la France comptait 2 millions de m2 d'installations solaires pour la production d'eau chaude sanitaire. Ce parc doit doubler d'ici 2025 selon la loi de transition énergétique.

Pour cela, l'Etat compte modifier les aides et les dispositifs actuels pour mieux valoriser la chaleur solaire. "De belles avancées", souligne la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR) pour l'accompagnement à l'installation dans les bâtiments, mais aussi pour les grandes surfaces solaires thermiques destinées à alimenter les réseaux de chaleur.

Evolution de la réglementation thermique pour la construction

Convaincu que le chauffe-eau solaire individuel (CESI) est "la solution thermique la plus simple à mettre en œuvre", l'Etat prévoit d'augmenter son soutien à l'achat des CESI. Lors du recentrage du crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE) sur les travaux les plus efficaces, les CESI pourraient être privilégiés. Cette aide sera accompagnée d'un kit de communication pour les espaces info énergies afin de promouvoir cette solution.

En matière de construction neuve, l'Etat envisage d'imposer un taux minimum de chaleur renouvelable dès 2020 avec la prochaine réglementation thermique. Il prend en exemple l'Allemagne où une telle obligation existe. L'Ademe, le CSTB et les parties prenantes vont étudier la question pour la France. La future réglementation étant en cours de test à travers l'expérimentation du label E+C-, un retour d'expérience du moteur de calcul thermique utilisé pour cette expérimentation et pour la RT 2012 sera lancé. Il s'agira de le modifier pour valoriser le solaire thermique dans les équations.

Pour les bâtiments existants tertiaires et industriels, l'audit énergétique réalisé par les entreprises devra désormais intégrer une évaluation technico-économique de la production de chaleur solaire. "Les exploitants industriels et tertiaires auront des éléments leur démontrant dans la plupart des cas l'opportunité d'un investissement dans la chaleur solaire", argumente le gouvernement. Une mesure prévoit par ailleurs de développer une communication sur l'intérêt du solaire thermique vers le milieu agricole.

Vers une nouvelle version du fonds chaleur

L'outil fonds chaleur va lui aussi être revu et adapté d'ici 2019. L'Etat promet de simplifier et d'uniformiser l'attribution des aides pour le solaire thermique dans le neuf. Le fonds sera aussi ouvert à la réhabilitation d'installations défaillantes : audit de dimensionnement, instrumentation des performances, montée en compétence des exploitants, etc.

L'appel à projets fonds chaleur pour les grandes surfaces solaires thermiques installées en industrie ou en collectif sera prolongé pour trois ans minimum et les critères d'évaluation seront revus.

En matière de réseau de chaleur, un oubli réglementaire sera corrigé. Le solaire thermique sera bientôt pris en compte dans la part d'énergie renouvelable ou de récupération (ENR&R) des réseaux de chaleur. Les quelques réseaux alimentés en solaire pourront ainsi gagner quelques pourcentage d'EnR et pour certains bénéficier du taux de TVA réduit pour la fourniture de chaleur, si leur mix d'approvisionnement atteint 50% d'ENR&R.

Réactions2 réactions à cet article

Enfin une bonne initiative en matière d'Environnement. Jusqu'ici point de salut en dehors de la production d'électricité pour en arriver à des usines à gaz aux figuré comme au sens propre.
J'ose espérer (mais pas encore croire) que le plan comportera un volet prioritaire d'aide à la production de panneaux.
Ceci étant ce plan ne semble s'intéresser qu'à la production d'eau chaude sanitaire; il y a aussi de larges possibilité de chauffage via des pompes à chaleur et des système de panneaux ultra simple types tuyaux noirs déroulés. Mais la simplicité technique et les normes de subvention ne font pas bon ménage car ce serait un manque à gagner pour les entreprises du secteur de l'environnement (avec un e minuscule).

VD69 | 03 juillet 2018 à 09h34 Signaler un contenu inapproprié

J'appuie VD69 ! Depuis le temps qu'on dit que le photovoltaïque sans stockage est une ineptie ! Un seul bémol : avec le changement climatique, on aura de plus en plus besoin de climatiser les habitats (mais passer par du courant est inefficace). De là à dire que le photovoltaïque marche main dans la main avec les hydrocarbures... Energie polluante qui plus est, parce que généralement fabriquée en Chine : 10 ans pour effacer le CO2 produit à la fabrication.
Tout l'immobilier au sud de la Loire pourrait être autonome en ECS, PAC et chauffage grâce au soleil. Mais voilà, un panneau, ça rapporte gros à son vendeur (surtout que le coût du démontage et de la réfection du toit n'est pas inclus, y'aura des déceptions, comme pour les éoliennes...), puis à l'officine qui revend le courant à EdF (sauf que même EdF s'y met, ça commence vraiment à leur coûter très cher) à un prix garanti ahurissant, et tout ce petit monde fait du lobbying écœurant depuis des années. Alors qu'un radiateur, une citerne et des tuyaux, ça va juste permettre au plombier du coin de bien vivre...

dmg | 03 juillet 2018 à 20h23 Signaler un contenu inapproprié

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