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L'emploi éolien se porte bien

En 2015, la filière éolienne française a créé près de 2.000 postes selon les nouvelles statistiques de l'Observatoire de l'éolien. Une dynamique directement corrélée à l'installation de parcs sur tout le territoire.

Energie  |    |  F. Roussel
L'emploi éolien se porte bien

A l'occasion de son colloque annuel le 14 septembre, la fédération France Energie Eolienne (FEE) a dévoilé les résultats de la troisième édition de son Observatoire de l'éolien (1) . Réalisé tous les ans en partenariat avec le cabinet BearingPoint, cet état des lieux de la filière confirme la création d'emplois. En 2015, 1.950 postes supplémentaires ont été créés par les 790 entreprises de la filière. "L'éolien est dans une dynamique positive en emplois, se réjouit Olivier Perot, président de France Energie Eolienne. Ça représente une vraie opportunité économique pour la France et ses territoires. C'est l'équivalent d'une centrale de Fessenheim", ajoute-t-il, un brin provocateur.

Aujourd'hui, l'éolien français embauche 14.470 personnes soit 15,6% supplémentaires par rapport à 2014. Le tissu industriel de l'éolien s'appuie sur 1.800 établissements allant de la TPE au grand groupe industriel.

Les emplois vont de paire avec l'augmentation du parc

L'ensemble des segments de la chaîne de valeur est concerné par ces embauches. L'ingénierie et la construction notent une hausse de plus de 50% de leurs effectifs en deux ans. La hausse est aussi très marquée dans la fabrication des composants : +35,2%. Ces tendances s'expliquent par la poursuite du développement de nouveaux parcs éoliens. Les activités d'exploitation et maintenance et le segment études et développement poursuivent également leur croissance avec respectivement 22% et 26% d'effectifs supplémentaires en deux ans.

La dynamique de création d'emplois est donc directement corrélée à la capacité éolienne installée qui a atteint 11.000 MW au 30 juin 2016 repartie sur 990 parcs. Un argument de plus pour le secteur pour demander l'appui des pouvoirs publics.

300 diplômes pour répondre aux besoins

Les emplois éoliens sont répartis sur la totalité du territoire même si, comme pour d'autres secteurs économiques, l'éolien n'échappe pas à l'effet "sièges sociaux" avec une concentration en Ile-de-France. Les régions Grand Est et Hauts-de-France se caractérisent par un très fort développement de parcs. Le Grand Ouest est une importante aire d'implantation de l'éolien avec en perspective la construction des parcs marins. Les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté sont marquées par la diversification d'activités industrielles dans la fabrication de composants. Enfin, la Méditerranée reste le berceau de l'industrie éolienne avec l'établissement de plusieurs acteurs historiques.

En matière de formation, l'offre s'étoffe pour répondre à la demande. L'Observatoire de l'éolien comptabilise aujourd'hui près de 300 diplômes, du CAP à la licence professionnelle en passant pas le Bac pro, le BTS et le DUT. Les formations de l'enseignement supérieur ont adapté leurs modules métiers. Aujourd'hui, plus de 70 formations diplôment plusieurs centaines d'étudiants par an.

Deux formations internationales certifiantes sont également enseignées en France. Ainsi, sept établissements sont agréés pour délivrer le BZEE, le certificat "Technicien de maintenance des systèmes éoliens" consacré aux opérations offshore, à la mécanique électronique de la turbine ou encore à la gestion des opérations. Sept autres écoles peuvent quant à elle former au GWO, le certificat "Basic Safety Training" focalisé sur la sécurité (incendie, travail en hauteur, survie en mer).

1. Télécharger le document de FEE
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-27493-observatoire-eolien-2016.pdf

Réactions13 réactions à cet article

Quelle sera la durabilité de ces emplois (franco-français ?), ne serait-ce qu'eut égard aux derniers événements et à l'hostilité croissante éclairée des riverains potentiels s'appuyant souvent sur des actions diverses fondées d'opposants dans d'autres pays européens ?

Et ce n'est pas parce que FNE, entre autres, soutient des projets qu'ils sont forcément bons et enviro-défendables, y compris pour la santé et le porte-feuille des riverains, ainsi que du porte-feuille pour le moins de tous les contribuables directs et indirects.

"L'erreur ne devient pas  vérité parce qu'elle est approuvée par beaucoup" (M.G)

« Ce n'est pas parce qu'ils sont nombreux à avoir tort qu'ils ont forcément raison » (M.C)

«  Ceux qui regardent le vote universel comme une garantie de la bonté des choix se font une illusion complète. » (A.T)

Sagecol | 15 septembre 2016 à 07h22 Signaler un contenu inapproprié

11 GW ou 11.000 MW mais pas 11.000 GW, bien qu'on aimerait bien !

RMG | 15 septembre 2016 à 09h16 Signaler un contenu inapproprié

@RMG

oui en effet c'est une erreur.

C'est corrigé.

Merci pour cette lecture attentive

Florence Roussel Florence Roussel
15 septembre 2016 à 09h23
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Mais de plus en plus de citoyens informaient n'aiment ou n'aimeront pas

Alors qu'entre l'impressionnante puissance installée et le nombre de kw produits effectivement il faut diviser en moyenne par 4.

C'est pas très honnête d'illusionner sur l'efficacité.

Même si c'est sans doute malhonnête de prétendre que l'exploitant ferait tourner des éoliennes pour que le passant (forcément contributeur conscient ou non de l'être)ne constate pas que le vent n'est pas assez puissant à ce moment T assez long (3/4 du temps en moyenne) pour le faire.

Sagecol | 15 septembre 2016 à 09h44 Signaler un contenu inapproprié

Plus l'éolien envahit nos paysages ,plus ils se dénaturent.

sirius | 15 septembre 2016 à 15h35 Signaler un contenu inapproprié

Sirius, un paysage no dénaturé, pour la France c'est... l'absence de grandes villes et de routes par rapport à un siècle en arrière ? L'absence de champs pour retourner uniquement à la forêt primaire d'avant l'homme sédentarisé (quoi que protéger ce qu'il en reste serait une bonne idée, mais ce n'est pas le sujet) ? L'absence de végétation et la lave en fusion, pour retourner à l'état des débuts de la terre ?

Ce que vous appelez dénaturation, c'est une crispation autour de l'évolution du paysage, qui vous voudriez figer à l'état de vos repères personnels.

Vous n'êtes pas contre les matériaux et énergies dont vous faites votre quotidien non ? Tout cela vient de quelque part. Le paysage évolue, et je trouve acceptable d'y voir des éoliennes. L'éolien c'est de l'énergie, propre. 5% actuellement en France, lissé sur l'année, quoiqu'en dise Sagecol. Et c'est juste un début.

Au fait, on n'a pas vu pousser les centrales thermiques que les anti éoliens nous prophétisaient ?

krakatoe | 16 septembre 2016 à 15h50 Signaler un contenu inapproprié

A Krakatoe

Si les humains ont généralement besoin de mots pour penser, il ne faut pas laisser les mots – tel justice, droit, démocratie, république, guerre, dignité ou encore racisme ou ...phobe (qui signifie « seulement » crainte) - et en l’occurrence déjà "propre"  penser pour nous. Or c'est hélas une habitude très répandue.

Dans le cas que signifie pour vous "propre" ? Même si vous faites l'impasse sur les magouilles et les pots de vins,en vous limitant au physique ?

Qu'est-ce que j'ai écrit qui serait trompeur ? Il est démontré qu'annuellement les éoliennes produisent à peine 25 % de la puissance installée dont le total qui impressionne les ignorants qui nourrissent parfois de faux espoirs

Vous préférez faire confiance aux discours des promenteurs ?

Surtout si malheureusement le nombre d'éoliennes croît, soit on exportera l'électricité d'origine éolienne (un comble pour le contribuable), soit il faudra compenser sa non-production trois quart du temps, même si la réalité concrète quotidienne est effectivement bien plus compliqué à exprimer.

Un plus qu'éolienphobe

PS. Pour les inconscients fans du nucléaire, voir l’édifiant article de la page 4 en haut à droite du Canard "Un foutoir atomique dans une centrale nucléaire"

Sagecol | 16 septembre 2016 à 16h29 Signaler un contenu inapproprié

Les magouilles et pots de vins ont bon dos. D'un, c'est extrêmement minoritaire, et monté en épingle par ceux qui n'ont rien trouvé d'autre d'assez convaincant à redire. Et quand bien même il en existerait une faible minorité, l'homme et l'homme aussi dans les énergies renouvelables et cela peut aussi arriver.
Et alors, on devrait tout arrêter pour cette minorité infime ? Avec cette logique, il faut mettre la clé sous la porte de tous les autres buisness, de l'EPR à la TPE du coin, car partout, au moins une part infime est probablement sujette à magouille. Donc, pas d'angélisme, mais ne jetez pas le bébé avec l'eau du bain.

Vous dites que les mots ont leur force, je suis d'accord. Alors commencez par éviter les mots tels que promenteurs, qui mettent tout le monde dans le même panier, ce qui au mieux est inexact, au pire, fallacieux et manipulateur.

Ce que j'entends par propre ? L'énergie grise, c'est à dire toute l'énergie mise en oeuvre lors du cycle de vie du parc éolien, est compensée en un an environ, par la production du parc. Après : une énergie quasi gratuite, pendant vingt ans au moins. Pas d'émission de gaz. Pas de produit radioactifs à démanteler puis stocker on ne sait comment. Un gros cailloux dans le sol, en mat en gros cailloux, un générateur comme il en existe partout, de l'huile de rouages et quelques terres rares qu'il s'agira de recycler, et des fibres de verre pour les pales. Le tout maîtrisé.

Si "propre" est applicable à une énergie, c'est à l'éolien.

krakatoe | 16 septembre 2016 à 17h04 Signaler un contenu inapproprié

Quant à votre mise en cause de la production, c'est pour cela que je parle de la production totale lissée à l'échelle nationale.
Qu'importe que cela ne tourne pas à vitesse nominale en permanence : ce qui compte c'est ce qui est produit in fine.

Savoir que le parc installé représente 11Gw, 1359622 chevaux vapeur ou 26 poussins nageurs, n'a pas grand intérêt pour les non professionnels, à part peut-être pour mesure la dynamique de la filière.

Et pour mémoire, si jamais on en venait à exporter une énergie éolienne excédentaire, ce serait bon car c'est autant de charbon, lignite, gaz... non brûlés par d'autres pays, cela alimente notre balance commerciale (vous qui parlez du contribuable...), cela crée de l'emploi qui lui ne s'exporte pas, et cela contredit votre argument que cela ne produit pas, pour boucler la boucle.

PS : désolé pour la coquille dans mon précédent post, "l'homme est l'homme", naturellement.

krakatoe | 16 septembre 2016 à 17h28 Signaler un contenu inapproprié

Ah comme on est content pour ces emplois (sérieux, à tout le moins ceux qui en profitent ne sont plus au chômage). Mais... il faudrait les rapporter au coût pour la balance extérieure de la France : à plusieurs millions d'euros par éolienne importée, il vaudrait mieux les payer à ne rien faire !

A Krakatoe : on n'exportera JAMAIS de courant éolien car l'Allemagne en produira TOUJOURS plus que nous, et que les pics de production / étiage sont synchrones quasi sur toute l'Europe : les absences et les excédents éoliens se produisent simultanément partout !!! Il faut arrêter avec cette légende du lissage, il faut regarder les vrais chiffres de production instantanée !

dmg | 16 septembre 2016 à 18h57 Signaler un contenu inapproprié

Synthèse des observations d'un pro-éolien …. avant d'être chargé par sa collectivité d'étudier un projet à qui j'ai soumis la réponse de Krakatoé.

La production des « moulins à vent » totalement erratique et relativement modeste (22% en 2015 selon RTE), n'est pas une production On – Off, mais une production qui varie en permanence en fonction de la force du vent et le foisonnement n'y change rien., alors que des journées complètes avec un rendement inférieur à 5% sont fréquentes ...
 
 La production de la totalité du parc éolien français ne représente même pas 4% de la production totale et ce sont pourtant 15 milliards d'euros qui ont été injectés dans cette folie.
 
EDF a l'obligation d'acheter 90 € le Mwh une électricité que nous exportons (bon an mal an, la France exporte 15% de son électricité), sauf que sur le marché de gros ce Mwh est négocié aux environs de 30 €.
 
Les Français malgré le triste état et les énormes insuffisances du budget national, paient donc pour chaque Mwh exporté 60 € ... Plus on installera d'éoliennes le déficit d'EDF ira en s'amplifiant et à terme, ce ne sera plus tenable dans un système de libre échange et concurrentiel !!!
 
A contrario, l'éolien soit disant si pi peu cher, n'est pas rentable, sans subventions donc, à 30 € le Mwh. Calcul facile à faire: Une éolienne de 2 Mw qui coûte 3 000 000 d'€ produisant 0,44 Mwh par heure (22% de 2 Mw, combien faudrait-il d'années pour l'amortir avec un Mwh à 30 € ? 26 ans.

Sagecol | 18 septembre 2016 à 07h22 Signaler un contenu inapproprié

(Suite)

Pour ce qui est des terres rares leur extraction est passablement nocive et puisqu'elles sont rares, ne les gaspillons pas
 
Quant on évoque l'énergie grise, il ne faut pas être absurde, en n'intégrant pas les externalité et le backup dans le calcul.

Bref, alors qu'évidemment dans l'affaire tout le monde, Français ou autres, n'est pas perdant un système de production d'énergie non pilotable, une énergie fatale, ne peut être intégré dans un mix énergétique qu'en supplément pas en complément ... sauf à ce que l'on parvienne à stocker l'énergie électrique ... ce que l'on ne sait pas - « encore » ? - faire.

Sagecol | 18 septembre 2016 à 07h24 Signaler un contenu inapproprié

Les éoliennes saccagent les paysages pour une production sans importance réelle (sauf pour les promoteurs) 5000 machines ont fourni moins de 4% de notre électricité! En effet elles imposent partout leur monotone uniformité :mêmes silhouettes, même couleur, même texture ,même mouvement, même occupation des crêtes . Ceci quel que soit le contexte géographique local, notre patrimoine Ainsi du Danemark à l'Espagne l'originalité des paysages se voit soumise au diktat des esprits insensibles à la beauté et uniquement occupés par la technique et leurs bénéfices financiers . Manque de culture paysagère que l'on n'enseigne en France ni aux ingénieurs ni aux technocrates .

sirius | 18 septembre 2016 à 19h54 Signaler un contenu inapproprié

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