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Vœux d'Eric Besson : vers une refonte de la politique énergétique française en 2011 ?

Avec une "conférence nationale sur l'énergie", l'appel d'offre éolien offshore, la refonte des aides au photovoltaïque et la structuration de l' "équipe de France du nucléaire", le premier trimestre 2011 sera particulièrement chargé.

Energie  |    |  P. Collet
   
Vœux d'Eric Besson : vers une refonte de la politique énergétique française en 2011 ?
   

Le remaniement du gouvernement en novembre 2010 avait confié le portefeuille de l'énergie au ministère de l'économie et des finances. Néanmoins, un certain flou demeurait sur la répartition des rôles entre Eric Besson, ministre en charge de l'énergie, et Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'écologie, en particulier concernant la production d'électricité à partir de sources énergétiques renouvelables. Les traditionnels vœux à la presse du ministère de l'économie et des finances ont été l'occasion de clarifier certains points : le dossier énergétique est bel et bien géré par Bercy et le ministère de l'économie compte bien redéfinir la politique énergétique française pour les deux décennies à venir. Le nucléaire devrait se tailler la part du lion.

Une "conférence nationale sur l'énergie" sera annoncée prochainement

Tout d'abord, Christine Lagarde, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, a annoncé la tenue d'une "conférence nationale sur l'énergie." L'objectif de cette conférence sera d'assurer la compétitivité de l'économie française et d'évaluer "la pertinence des choix que nous faisons aujourd'hui". Pour cela, la ministre a évoqué la mise en place d'une stratégie énergétique sur le long terme, à l'horizon 2030, qui identifierait les nouveaux gisements énergétiques en tenant compte de leurs coûts d'exploitation.

S'agissant des participants à la conférence, peu d'éléments ont été révélés et Christine Lagarde a simplement indiqué avoir "demandé à Eric Besson et à Frédéric Lefebvre [le secrétaire d'Etat chargé du commerce], d'organiser une conférence nationale sur l'énergie." La place qui sera faite au ministère de l'écologie dans le cadre de cette réflexion sur l'avenir énergétique français n'a pas été évoquée. Interrogé en aparté sur le sujet, Eric Besson n'a pas souhaité faire de commentaire, expliquant que les annonces officielles devraient être faites rapidement.

Un appel d'offre de 2 à 3 GW pour l'éolien offshore

Par ailleurs, l'appel d'offre pour l'éolien offshore, attendu de longue date et dont certains spécialistes commençaient à douter, devrait être publié avant la fin du premier semestre 2011. Concrètement, il devrait porter sur l'installation de 2.000 à 3.000 mégawatts au large des côtes françaises. Une réunion devrait être organisée fin janvier à Matignon pour rendre les derniers arbitrages. Une fois les arbitrages du Premier ministre rendus, la rédaction du cahier des charges débutera, pour une publication prévue pour la fin du premier semestre.

En matière de photovoltaïque, le ministre de l'énergie s'est contenté de rappeler que l'objectif de la réforme du soutien financier apporté au secteur, qui fait actuellement l'objet d'une concertation suite au moratoire annoncé par décret en décembre 2010, est de "mieux réguler" le secteur sans augmenter la facture d'électricité des Français. Les nouvelles règles devraient être connues en février, comme l'a indiqué mercredi Nathalie Kosciusko-Morizet devant l'Assemblée.

Préserver la rente nucléaire française

Le secteur nucléaire français a tenu une bonne place dans les discours de Christine Lagarde et d'Eric Besson. Le mot d'ordre est simple : le nucléaire est une source d'énergie peu coûteuse qui génère une rente favorisant la compétitivité française. Le premier semestre de 2011 permettra de prendre "des décisions importantes", selon Eric Besson.

Tout d'abord, l'un des grand chantier de la première moitié de l'année sera la restructuration de "l'équipe de France du nucléaire." Nicolas Sarkozy devrait réunir, "dans les prochaines semaines", un deuxième conseil de politique nucléaire. Le premier conseil, réuni par le Chef de l'Etat en juillet 2010, avait débouché sur "un accord de partenariat stratégique entre EDF et Areva couvrant l'ensemble de leurs domaines d'activité d'intérêt commun."

Trois thèmes devraient être abordés durant ce prochain conseil de politique nucléaire. Tout d'abord, il s'agira de "faire le point sur le partenariat". L'objectif sera de faire taire les querelles entre EDF et Areva et de déterminer plus clairement quels seront les rôles de chacun des acteurs de la filière. Ensuite, la question du remplacement, ou du maintien, d'Anne Lauvergeon à la présidence d'Areva sera discutée. En effet, son mandat prend fin en juin 2011. Enfin, les protagonistes tenteront de s'accorder sur une vision du marché mondial du nucléaire pour les vingt prochaines années et sur les types de centrales qui répondront le mieux à la demande.

S'agissant de la mise en œuvre de la loi sur la Nouvelle organisation du marché de l'électricité (Nome), Eric Besson a indiqué que la refonte de la Commission de régulation de l'énergie (CRE) sera effective au 8 février 2011. La Commission comportera cinq membres, désignés par le président de la République sur proposition du gouvernement pour trois d'entre eux et de l'Assemblée nationale et du Sénat pour les deux autres. "Elle sera immédiatement saisie des premiers textes réglementaires d'application", a indiqué le ministre, précisant que les décrets seront publiés avant la fin du premier trimestre 2011.

Enfin, le tarif de vente du mégawatt-heure produit par les centrales nucléaires d'EDF devrait être fixé durant "le mois ou le mois et demi" suivant la publication des décrets. Il sera fixé par arrêté ministériel et le Président de la République devrait intervenir dans l'arbitrage final. La loi Nome impose en effet à EDF de vendre jusqu'à 25% de sa production électronucléaire à ses concurrents au tarif qui sera déterminé dans l'arrêté.

Réactions23 réactions à cet article

C'est bien, M. Besson, de lancer l'éolien "off-shore". Ça l'est moins de réduire l'encouragement au photovoltaïque, car ça se traduit immédiatement par des entreprises qui ont beaucoup investi dans ce domaine et qui ne verront pas le retour escompté. Et c'est encore moins bien d'annoncer la construction d'une centrale électrique à gaz qui produira à elle seule autant de gaz à effet de serre que le parc automobile de deux départements ! Votre collègue à l'environnement est-elle d'accord ?

archange | 17 janvier 2011 à 19h32 Signaler un contenu inapproprié

De quelle centrale a gaz parlez vous ? Il n'est pas fait mention de centrale a gaz dans cet article !
Je supposes que vous parlez de la centrale au gaz pour la bretagne ?Il a en effet confirmé la construction cette centrale sur france3 hier midi mais ce n'est pas dans l'article !
De toutes façon, le temps que l'EPR de flamanville soit terminé, il n'y a pas le choix !

Moise44 | 18 janvier 2011 à 11h50 Signaler un contenu inapproprié

il etait temps de revenir à plus de realisme et de reguler les delires du grenelle qui vont couter tres tres cher au citoyen-contribuable,,sans oublier que les seuls beneficiaires de ces subventions "piquées" dans notre poche sont de parfaits speculateurs,bons calculateurs,et experts en communication,,,bravo au ministre de l'industrie et de l' energie enfin existant dans le gouvernement.

carouffe | 18 janvier 2011 à 13h27 Signaler un contenu inapproprié

Scandaleux ! C'est le seul mot pour caractériser cette "politique" énergétique. Ce soutien au nucléaire et ce refus de développer les énergies propres me dégoûtent. Ayant tout juste obtenu mon diplôme d'ingénieur spécialisé en énergétique, je sais déjà que la plus grande partie de ma carrière se fera à l'étranger... A moins qu'en 2012 les choses ne changent, on peut toujours rêver...

picou | 19 janvier 2011 à 10h08 Signaler un contenu inapproprié

@Picou

Bah je ne sais pas ou vous avez été formé mais vous devriez savoir que le rapport par unité de masse en pouvoir calorifique est bien meilleur avec une bille d'uranium qu'avec les panneaux PV ou des éoliennes ! En d'autre termes, regardez le rendement !
Et même si on ne prend pas en compte l'énergie nécessaire pour fabriquer le dispositif (qui n'est pas néglige&able pour ces nouvelles ENRs et aussi pour le béton et la f éraille des centrales), je ne suis pas sur que le coup de maintenance de milliers d'éoliennes et panneaux PV contre UNE seule centrale nucléaire soit avantageux !
Je suis bien sur pour les renouvelables mais pas a n'importe quel prix, surtout lorsqu'il s'agit de mon argent aussi !
Je ne sais pas si vous avez déjà lu des contradictions sur vos affirmation mais je vous propose de lire les arguments présentés sur le site manicore.

Moise44 | 19 janvier 2011 à 14h08 Signaler un contenu inapproprié

Oui, il faut faire un point global et vite: fin du 1er semestre2011 pour le lancement des AO éolien offshore (enfin!) et le point sur les autres sources de production d'électricité s'IMPOSE ASAP¨. Bonne initiative donc cette "conférence nationale sur l'énergie." L'objectif de cette conférence sera d'assurer la compétitivité de l'économie française et d'évaluer "la pertinence des choix que nous faisons aujourd'hui". Pour cela, la ministre (CL) a évoqué la mise en place d'une stratégie énergétique sur le long terme, à l'horizon 2030, qui identifierait les nouveaux gisements énergétiques en tenant compte de leurs coûts d'exploitation.
(et de leurs impacts sur le DD en nocivité et coûts !!!ndlr)
A+ Salutations Guydegif(91)

S'agissant des participants à la conférence, peu d'éléments ont été révélés et Christine Lagarde a simplement indiqué avoir "demandé à Eric Besson et à Frédéric Lefebvre [le secrétaire d'Etat chargé du commerce], d'organiser une conférence nationale sur l'énergie."

Guydegif(91) | 20 janvier 2011 à 08h41 Signaler un contenu inapproprié

De toutes toutes énergies et polluantes même le photovoltaÏque pour 1kw il dégage 102g de carbonne de plus ce n'est pas recyclable facilement, la biomasse c'est pareil ca pollu aussi et il faudrait gérer correctement la filière bois, donc ce n'est pas la meilleure énergie qu'il faut se tourner, mais plutôt sur nos mode de vie et de consommation, vous croyez vraiment que les pays émmergeant vont eux faire des éffort alors nous avons bien profiter et maintenant qu'on est dans le fil rouge tout le monde devrait suivre nos angoisse de nos erreurs faut pas rêver!!!

riou | 20 janvier 2011 à 09h28 Signaler un contenu inapproprié

@Moise44 et autres: vos propos sur les rendements sont justes, mais ils sont hors sujet : l'esclavage a un très bon rendement pour son propriétaire aussi, pourtant nous le refusons pour une question de droits de l'homme.

Je ne suis pas contre le nucléaire, qui aujoud'hui reste intéressant. Le problème est que les mentalités doivent changer si nous voulons que l'Homme ait un avenir, tout comme pour l'esclavage. Il faudra développer les ENR pour assumer la croissance future, sinon cette croissance sera mortelle pour l'Humanité. On ne peut croître indéfiniment, c'est techniquement impossible! D'autant que plutot que de voir ces ENR comme un fardeau, même si elles sont plus coûteuses, il faut aussi constater les emplois qu'elles créent par rapport au nucléaire, et les possibilités d'avoir une industrie compétitive au niveau mondiale.

Je pense que les gens doivent commencer à changer, accepter de payer pour des choses utiles (globalement) et de réduire les dépenses futiles(sans dire supprimer, il faut profiter tout de même). C'est toujours le même problème...avoir un gros gateau mainteant puis plus rien ou un peu de gateau tous les jours mais pour longtemps...

PS : je tiens à préciser pour étayer mon idée que je n'ai pas des revenus qui biaisent mon raisonnement : je suis smicard. Mais avoir un avenir à un prix.

loic | 20 janvier 2011 à 09h30 Signaler un contenu inapproprié

@Moise44 : attention aux couts cachés du kWh nucléaire : on sait très bien que tout ne passe pas par la facture EDF : recherche, gestion (durable !) des déchets, démantèlement insufissament provisionné, etc.

Le kWh le moins cher est celui qu'on évite de produire : investissons dans la maîtrise de l'énergie, qui créé des emplois locaux sur l'ensemble du territoire. Alors les renouvelables prendront du sens : le couplage MDE+EnR est gagnant à tous les points de vue, sauf peut-être pour les industriels historiques bien implantés dans les sphères du pouvoir.

@carouffe : arrêtez de croire que les alternatives énergétiques vous coûterons cher. Vous vous faîtes plumer depuis des années pour financer les profits des industriels du nucléaire et vous criez au loup maintenant ? Attention à l'intox répandue par les médias de Bouygues, Lagardère et consorts...

jerem | 20 janvier 2011 à 12h10 Signaler un contenu inapproprié

@jerem
Faites a attention de ne pas trop écouter les sottises de "greenpeace" et "sortir du nucléaire"

@Loic
Bien figurez vous que je m'inscrit en faux apr rapport a ce que vous dites sur l'esclavage : le rendements des esclaves humain est bien loin de celui des esclaves mécaniques a notre service en permanence (150 en permanence a notre service selon JMJ)

Moise44 | 20 janvier 2011 à 13h59 Signaler un contenu inapproprié

Rassurez-vous, j'essaie de garder du recul par rapport à ces organisations aussi.

Mais comment expliquer que tous les projets nucléaires soient abandonnés aux EU, dans un contexte de dérégulation complète et donc de considérations exclusivement économiques, si le kWh nucléaire était si intéressant ?

Non vraiment, le nucléaire est une filière lourde, complexe, une énergie chère, et toutes ces tergiversations autour de la CSPE et du PV ne sont qu'un écran de fumée pour masquer les vraies raisons des augmentations de la facture EDF à venir : coûts cachés à réintégrer en vue de la privatisation (au moins en partie), provisions insuffisantes pour les déchets et le démantèlement, mauvaises opérations internationales du groupe EDF, maintenance lourde et/ou constructions nouvelles (+ retards, surcoûts, etc.)

L'alternative MDE+EnR me paraît beaucoup plus réaliste, mais impose de changer de "vision", de laisser les rêves de "grandeur" industrielle et d'inventer une véritable politique durable qui concerne à la fois l'activité économique, l'aménagement de nos territoires, le lien social, etc. Décloisonner les problématiques et innover, pas dans le domaine de la technique, mais plutôt en replaçant l'humain au coeur du système. Il va sans dire que la croissance du PIB ne sera pas le meilleur indicateur (et SVP, ne me collez pas l'étiquette "décroissant" pour autant...)

jerem | 20 janvier 2011 à 14h30 Signaler un contenu inapproprié

Vous vous trompez sur le nucléaire :
'ai toujours été amusé par le déchainement des passions autour de la filière nucléaire. C'est à se demander sur quelle planète vivent certains. Un petit retour à la réalité s'impose :

Le nucléaire, c'est une densité énergétique 1 600 000 fois plus importante que le chimique (on compare ici 1 kg d'uranium 235 et 1 kg de CH4, soit le combustible fossile le plus propre qui existe). Chaque tonne d'uranium
235 consommé évite donc la combustion de 1 600 000 tonnes de CH4 et l'émission de 4 500 000 tonnes de CO2 dans l'atmosphère.

Si on parlait de charbon au lieu de CH4, les chiffres seraient encore plus phénoménaux. Concrètement, il résulte de ces faits que le nucléaire est beaucoup dépendant des ressources, des transports, et que la masse des déchets est négligeable. Certes les déchets nucléaires sont dangereux, mais 4 500 000 fois moins lourds.

J'ai l'impression que nombre des anti-nucléaires n'ont pas saisi ce que cela implique : il est beaucoup plus facile de stocker 1 tonne de déchets solides que 4 500 000  tonnes de déchets qui d'ordinaire sont gazeux. En plus, seule une faible fraction des déchets nucléaires est réellement dangereuse sur le long terme.

Ici, je n'ai fait que parler du CO2 ; nous savons tous qu'il n'y a pas que ça comme nuisances. Vous parlez des déchets nucléaires ? Parlons des autres déchets du charbon, du gaz, du pétrole.

Moise44 | 20 janvier 2011 à 14h57 Signaler un contenu inapproprié

Suite :
Pluies acides, métaux lours, cendres, particules imbrulées, monoxyde de carbone, et même déchets radioactifs, figurez-vous !

Dans le pire  des cas, si les déchets nucléaires venaient à interagir avec l'environnement (accident comme Tchernobyl, qui est, je vous le rappelle, le seul accident avec morts de toute l'histoire du nucléaire civil ; à comparer avec les autres sources d'énergie), la pollution resterait très locale et ne tuerait que les espèces les plus complexes, là où le changement climatique affecte toute la biosphère.

Ces arguments suffisent pour enterriner la suprématie du nucléaire sur le charbon et le gaz. Pour ce qui est de la comparaison avec les énergies renouvelables, il n'a jamais été question de les opposer, mais un petit rappel s'impose, ici encore : les EnR ne sont pas propres par définition. Un barrage hydroélectrique n'est pas neutre en termes d'impact (on noie toute une vallée, on modifie un cours d'eau). Les biocarburants posent assez de problèmes au niveau médiatique pour que je m'attarde dessus. Les éoliennes, le PV, et leur caractère intermittent sont incompatibles avec les contraintes de stabilité de réseau, qui sont incompressibles.

Bien  sur, il existe des moyens de réduire cette contrainte (stockage d'énergie, réseaux intelligents), mais ils nécessitent de très lourds investissements, et ne sont certainement pas neutres pour l'environnement.

Moise44 | 20 janvier 2011 à 14h59 Signaler un contenu inapproprié

fin :
A tous ceux qui attaquent le nucléaire, qu'avez-vous comme faits chiffrés à avancer contre ça ? Jusqu'à maintenant, même (surtout !) sur le site de Greenpeace, je n'ai rien trouvé de tangible (ie : autre que des slogans à la noix du genre "énergie du passé", "lobby corrompu", "danger pour l'humanité") qui puisse contrecarrer les avantages du nucléaire que j'ai avancés plus haut (et qui ne sont bien entendu pas exhaustifs

Moise44 | 20 janvier 2011 à 15h00 Signaler un contenu inapproprié

@Moise44
1) les déchets, à ma connaissance on ne sait toujours pas quoi en faire, à part éventuellement les envoyer en russie ce qui n'est pas une solution.
2) le prix soit disant avantageux du nucléaire ne l'est pas tant que ça. On ne paye pas pour le coût social et environnemental par exemple. Et à ces débuts on l'a largement subventionné, au moins autant que les ENR aujourd'hui...
3) on ne fait pas la comparaison avec le charbon, encore plus "énergie du passé" que le nucléaire, mais avec les ENR... Et oui, en baissant nos consommations et en développant toutes les ENR (selon ressources locales : vagues, marées, vent, soleil, biomasse...) d'une part, et des réseaux intelligents d'autre part, on peut à l'avenir se passer du nucléaire. Cf rapport publié sur ce site aujourd'hui même.
4) certes les barrages hydrauliques ont eu des conséquences écologiques. Mais des études ont prouvé que des écosystèmes se sont reformé au niveau des barrages, et après quelques années l'impact n'est plus vraiment visible... contrairement aux déchets nucléaires !
Sinon ma formation était très bien, merci, je suis au courant du rendement des énergies... et une année à l'étranger dans un pays bien plus respectueux de l'environnement permet de prendre beaucoup de recul par rapport à tout ça... En tout cas, le problème n'est pas le rendement pur des énergies, ni leur coût théorique, mais bien l'avenir de la planète !

Picou | 20 janvier 2011 à 17h48 Signaler un contenu inapproprié

Malheureusement la france mise encore sur le nucléaire, on oublie vite superphénix plus de 40 milliards en l'air, combien de centrales marémotrices aurait-on pu construire à la place, et elles fonctionneraient encore.
Heureusement le dynamisme de nos pays voisins nous permettra de s'équiper de systèmes solaires autonomes à un prix abordable pour contrecarrer le nucléaire.

Conscience | 20 janvier 2011 à 19h13 Signaler un contenu inapproprié

@Moïse 44
Ne pas compromettre l'avenir des générations futures... Vos déchets nucléaires pourront être entrposés sous vos propriétés monsieur... Le jour où vos petits-enfants voudront disposer du sous-sol, ils pourront tranquillement y puisez vos restes irradiants, on vous les laisse. A bon entendeur...
Soyons indépendant... vivont des énérgies dont la nature nous prodigue les bienfaits, en utilisant nos astucieuses neuronnes pour les convertir raisonnablement à nos besoins strictement nécessaires.
Nous savons faire des maisons passives, et même à énergie positive...
Mais qui entretient cette nécessité de surconsommer de l'énergie de masse... (promotion du tout électrique, chauffage électrique à effet joule au rendement excecrable!)...
Réflechissons
Les moutons de panurges suivant à qui mieux mieux l'industriel/politicien exploitant sans vergogne et de manière cupide le génie scientifique en mal de reconnaissance... La production d'énergie nucléaire à outrance est une abération engendrée par ce système du toujours plus. Plus de gachi, plus d'argent, plus vite vers la surexploitation de nos ressources épuisables. Monsieur Moïse, un jour peut-être, à l'instar du pétrole probablement, nous nous dirons "nous avons gaché des ressources pour produire une énergie immédiate et perdue à jamais, alors que ces matières permetteraient (le pétrole, le nucléaire) de produire des matières indispensables, voire des produits dérivés nécessaires pour le progrès humain, pour la santé etc.

Easydoor | 20 janvier 2011 à 19h31 Signaler un contenu inapproprié

Je concluerai mon propos en disant que, comme pour certains examens, il y a des notes éliminatoires... même si l'on peut trouver quelques avantages au nucléaire, pour moi il est RECALE sur la question des déchets. Il est inadmissible de décider en lieu et place de nos descendants : c'est tout simplement du fascisme.

jerem | 21 janvier 2011 à 09h47 Signaler un contenu inapproprié

@Conscience
Bah justement, il ne fallait pas l'arrêter superphénix ! On aurait été les premiers a avoir la technologie de génération 4. D'ailleurs, les USA, la Russie, le japon et ..la chine y travaille ardemment !

Vous me parlez tous des déchets, mais vous oubliez que les ENRs ne sont pas neutres : il faut bcp d'énergie pour fabriquer les panneaux solaire photovoltaïques, le béton pour les millions d'éoliennes, les pylône en acier fondus dans des hauts fourneaux, les pales en fibres de carbone a base de pétrole ....
Vous me rétorquerez alors que l'énergie dépensée est récupérée en 2 ans ! Mais il ne faut pas oublier les onduleurs au lithium qui nécéssite aussi des ressources. De plus les ENRs ne produisent de façon intermittentes. Qu'on se comprenne bien, je ne suis pas anti ENRs, mais pas au prix que çà coute aux contribuables actuellement. Je crois que l'on peut mettre autant d'argent en rénovant nos centrales que dans les ENRs qui ne sont pas mise en place !
Il est dommage que je ne puisse pas mettre de liens ici, mais je vous incite a regarder les cours de l'école des mines de paris disponibles en ligne.
Pour les déchets, il faut aussi savoir que l'on génèrent 100 fois plus (au moins) de déchets domestiques ou industriels pas plus recyclables que les déchets nucléaire, et parmi les résidus d'incinération, certains sont radioactifs !
Par ailleurs, les déchets a longue durée de vie solides sont plus facilement contrôlables que le CO2 rejeté dans l'atmosphère !

Moise44 | 21 janvier 2011 à 13h18 Signaler un contenu inapproprié

@ Picou
De quel pays il s'agit ? De l'Allemagne qui émet 6 ou 7 fois plus de CO2 que nous pour quasi la même production électrique que nous ? Des suisses qui utilisent nos centrales la nuit quand l'électricité est moins chère pour remplir ses barrages ?Ils ont la chance d'avoir des montagnes et des glaciers, tant mieux, mais ce n'est pas le cas de tous !Quand aux pays du nord, ils sont aussi des pays a forte variation de relief en plus d'être des producteurs de gaz, de pétrole et charbon !

Et faites les calculs : Combien d'éoliennes et panneaux solaires et de batteries pour remplacer les centrales nucléaires ? Et est-ce que c'est possible avec les niveaux de vent (intermittents) et le niveau d'ensoleillement. Sans compter que le ne souffle jamais a la même vitesse et que le soleil ne brille pas la nuit !

@Easydoor
Je ne sais pas si vous êtes proprio mais pas moi, et d'ailleurs je considère que j'appartiens a la terre et pas l'inverse !
Vos maisons a énergies passives, c'est bien gentil mais combien d'énergies il aura fallu dépenser pour les construire ? et puis ces maisons n'alimenteront pas les hauts fourneaux ! et l'industrie en générale, ou mêmes les fours qui servent a fabriquer le silicium et extraire les métaux rares dans les panneaux solaires pv.

Encore une fois, je ne suis pas contre les ENRs mais a mon avis ce n'est pas le solaire qu'il faut privilégier. Les possibilités maximales de barrages sont atteintes en Europe.

Moise44 | 21 janvier 2011 à 13h32 Signaler un contenu inapproprié

De toutes façons, a chaque fois c'est pareil, tout le monde pensent que l'on peut remplacer toute l'énergie utilisé en France par de l'électrique. Or l'électrique est une énergie finale ! Et il ne représente que 25% de l'énergie consommé en France. Les 90 millions de tonnes de pétrole consommées sont oubliées ! Le gaz et le charbon aussi !
Regardez le site de RTE et vous verrez que l'ENR la plus intéressante est l'éolien mais son pb d'intermittence fait qu'elle ne remplacera pas les fossiles !elle ne pourra que servir d'ajustement pas de production de base!
Les ordres de grandeur !Y'a que çà qui permet de se rendre compte (regardez manicore a ce sujet)
Et ces ordres de grandeurs sont aussi a relativiser en ce qui concerne les déchets ! Encore une fois comparez avec les déchets et autres substances chimiques et industrielles générées par français chaque année qui sont aussi dangereuses pour l'environnement et non recyclables que les fameux déchets radioactifs !. Seule une infime partie est une franche cochonnerie dans les déchets nucléaire (le reste est de l'U238 relativement peu dangereux), c'est celle ci qui est gardée chez nous. Pour l'U238 qui part en Russie, avec la génération 4, il nous permettra d'en avoir pour quelques milliers d'années ! Mais la vraie question est-elle d'avoir une énergie illimitée ? Les conclusions du club de Rome semblaient indiquer que non !
Consommez moins pour vivre mieux ! Mais personnes ne sra élu avec ce slogan, car nous voulons tous encore +!

Moise44 | 21 janvier 2011 à 13h49 Signaler un contenu inapproprié

Cet aprem 21/02 la FAMEUSE réunion au sommet: CL + EB + A.L + EDF + AREVA + autres....E.B l'a dit ce matin, invité TéléMatin à 7:50 ! Rien dit du prix d'achat du PV, je l'attendais au tournant...Rien sur la réunion de cet après-midi si ce n'est que là.
Pour bilan GLOBAL des ressources en énergies, être lucide à l'instant t et pour le long terme !Economiser=non utiliser, Meilleure ISOLATION des bâtiments, véhicules moins gourmands, moins kms...
Choisir le moins mauvais pour la planète donc pour nous: développer AU MAX les EnR, dont EMR, résolument, en travaillant en synergie au niveau UE et mondial ! Stop à politique du chacun pour soi dans son coin, cultivant jalousies et hypocrisie ! Boostons les EnR au max des savoirs-faire à l'instant t et boostons ces savoirs-faire au max! Mais soyons conscients des ressources à l'instant t et optons pour les moins sâles à vol MWh équiv!
Le nucléaire = densité énergétique 1 600 000 fois plus importante que le chimique (on compare ici 1 kg d'uranium 235 et 1 kg de CH4, soit le combustible fossile le plus propre qui existe). 1 T d'uranium
235 consommée évite combustion de 1 600 000 T de CH4 et l'émission de 4 500 000 T CO2.
Si charbon au lieu de CH4, chiffres encore plus cata. Certes déchets nucléaires sont dangereux, mais 4 500 000 fois moins lourds.
Il est plus facile de stocker 1 T de déchets solides que 4 500 000 T de déchets d'ordinaire gazeux. Faible fraction des déchets nucléaires réellement dangereuse sur long terme. A+ GdG(91)

Guydegif(91) | 21 février 2011 à 15h54 Signaler un contenu inapproprié

Nous sommes bien d'accord qu'il faut changer de logiciel et planifier la baisse de la consommation dans tous les domaines, pour que la transition soit plus douce et choisie, plutôt que de subir le choc violent qui se prépare a cause de notre dépendance extrême aux hydrocarbures fossiles.
Pour l'instant, nous n'arrivons même pas a stabiliser la consommation et elle augmente en moyenne(toutes énergies confondues) de 2%/an !
Ce que je crois et je le sais aussi, c'est que les ENRs actuelles ne sont pas matures en terme de technologies. En particulier les photopiles (panneaux + batteries au lithium) qui ne font que déplacer le pb vers le stockage électrique et la raréfaction du lithium planétaire. Je ne parles même pas des métaux rares nécessaire pour les fabriquer.
Les éoliennes me semblent un peu plus matures en terme de rendements, surtout, en offshore, ce pendant elles sont aussi très dépendante de l'énergie primaires pour leurs fabrication. En fait, le vrai pb c'est que ces nouvelles ENRs nous font penser implicitement que nous pourrons continuer comme avant sans changer de mode de vie et de système car les journaleux nous intoxiquent alors qu'ils ne maitrisent pas le sujet de l'énergie.
Et puis, ces nouvelles ENRs ne produisent que de l'électricité or cette énergie ne représente que 25%(grand max) de notre consommation nationale toutes énergies confondues.
Le "downsizing" (diminution de puissance) tous azimut serait déjà un grand progrès ! Mais qui en veut ? Pas grand monde!

Moise44 | 21 février 2011 à 20h55 Signaler un contenu inapproprié

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