Or, l'exposition aux phtalates est le sujet d'une inquiétude grandissante de la part de la communauté scientifique. Des études ont permis de mettre à jour un risque accru de malformation de l'appareil reproductif masculin et de troubles de la fertilité. Ces éléments ont ainsi conduit la Commission européenne à classifier huit des phtalates les plus couramment utilisés comme « toxiques pour la reproduction » et à les désigner commeCMR (Cancérogène, Mutagène, Reprotoxique). Les jouets et les articles de puériculture contenant des phtalates sont depuis interdits.
Avec cette proposition de loi, Valérie Boyer veut élargir cette interdiction aux dispositifs médicaux à destination des femmes enceintes, des prématurés, des nourrissons et des enfants. ''Aujourd'hui des solutions de substitution existent. Les fabricants de dispositifs médicaux proposent des alternatives (polyéthylène, polyuréthane, silicone) à des prix proches voire identiques aux produits contenants des phtalates'', explique le Comité pour le développement durable en santé (C2DS), association de professionnels de santé créée il y a trois ans.