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Actu-Environnement

Glyphosate 1 – France 0 : et maintenant, que fait-on ?

Trois ans après un fameux tweet d'Emmanuel Macron promettant la sortie du glyphosate d'ici novembre 2020, le résultat n'est pas au rendez-vous. Le président change de stratégie et veut entraîner l'Europe, mais pour le pire ou le meilleur ?

Agroécologie  |    |  F. Roussel
Glyphosate 1 – France 0 : et maintenant, que fait-on ?

Dans le domaine des pesticides, les objectifs se suivent et les échecs se ressemblent. Le programme de réduction de l'usage de ces produits chimiques en agriculture baptisé Ecophyto enchaîne les désillusions. La promesse du président de la République faite il y a trois ans subit le même sort. Sur Twitter, le 25 novembre 2017, Emmanuel Macron affirmait "avoir demandé au Gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour que l'utilisation du glyphosate soit interdite en France dès que des alternatives auront été trouvées et au plus tard dans trois ans". Nous sommes trois ans plus tard, jour pour jour, et le constat est décevant. Le glyphosate n'a pas quitté l'arsenal de lutte des agriculteurs. « Trois ans après, la promesse est enterrée : le glyphosate n'est toujours pas interdit. Il continue de polluer les terres et les rivières, de détruire la biodiversité, d'affecter la santé humaine », réagit le parti Europe-Ecologie Les Verts.

Changement de stratégie

En réponse, le ministre de l'Agriculture, Julien de Normandie, mise sur le plan de relance pour accélérer sans révolutionner : 7 millions d'euros pour accélérer la recherche d'alternatives au glyphosate, 135 millions d'euros destinés à l'achat d'agroéquipements (remplacement de pulvérisateurs, désherbage mécanique, etc.) et un crédit d'impôt pour les exploitations agricoles à haute valeur environnementale (HVE). Selon le ministère, ce coup de pouce devrait permettre d'atteindre une réduction de 50 % de l'usage de glyphosate d'ici la fin du quinquennat.

Du côté du président, on change de stratégie et on se tourne vers l'Europe afin de défendre une action commune pour limiter la distorsion de concurrence. Surtout que tout peut se jouer en décembre 2022, lors de la réautorisation du glyphosate au niveau européen. Mais la position de la France sera-t-elle la même que celle portée il y a cinq ans, lors de la précédente réautorisation ? Le doute s'installe.

Dans les mois qui viennent, le Gouvernement va « porter au niveau européen l'approche actuelle de la France d'une interdiction sauf quand il n'y a pas de solution alternative », explique l'entourage du ministre de l'Agriculture. Une position beaucoup plus nuancée que le non ferme de novembre 2017 et qui pourrait ouvrir la porte à une réautorisation européenne sous conditions selon François Veillerette, directeur de l'association Générations futures : « La France était moteur et conduisait le front du refus. Aujourd'hui, elle abandonne l'objectif d'interdiction au profit d'une réduction. Pour ne pas mettre ses producteurs en position de distorsion de concurrence, preuve que la santé passe après l'économie ». Cette stratégie du « oui sauf si pas d'alternative » est aussi celle qui a conduit l'Anses à ne proposer que des restrictions minimes dans les usages en octobre dernier.

De renoncement en renoncement

“ Nous misons sur la science et la justice car le politique nous fait défaut ” François Veillerette
Une autre promesse avait été faite en mai 2018. Christophe Castaner, alors délégué général du parti LREM et secrétaire d'État chargé des relations au Parlement, s'était dit prêt à soutenir une proposition de loi pour interdire le glyphosate d'ici 2021 s'il n'y avait pas d'avancées. Pour l'instant, aucune proposition de loi n'est en vue et il n'est pas certain que le Gouvernement actuel la soutiendrait. Pourtant, pour Jean-Charles Colas Roy, député LREM de l'Isère, cette option aurait un intérêt majeur : « On sera d'autant plus crédible et pertinent au niveau européen si nous avons réussi à sortir du glyphosate en France. Je crois à la puissance de la loi sur ces sujets. Il faut coupler le renforcement des moyens à une loi pour mettre la pression et tout le secteur en ordre de marche ». Et le recul récent sur les pesticides néonicotinoïdes n'a pas affaiblit sa conviction : « La loi biodiversité a montré la puissance de la loi. Là où certains regardent les 8 % de difficultés liées à la betterave, moi je regarde les 92 % d'usages qui ont pu être arrêtés grâce à cette loi ».

Pour l'instant, l'idée d'une proposition de loi a du mal à émerger mais, au regard des lois à venir et notamment celle traduisant les ambitions de la Convention citoyenne pour le climat, cette question pourrait bien revenir dans le débat parlementaire plus vite que prévu, via des amendements, à l'image de ce qui s'était passé pour la loi Egalim. A cette occasion d'ailleurs, l'un des amendements demandant l'interdiction du glyphosate en 2021 avaient été signé par une cinquantaine de députés (1) , dont trois qui sont aujourd'hui au Gouvernement.

De son côté, Générations futures prévoit déjà la riposte et entend attaquer systématiquement les autorisations de mise sur le marché (AMM) que l'Anses attribuera au niveau national. « La science peut nous aider. De nouvelles études prouvent régulièrement les dangers sanitaires du glyphosate. Nous misons sur la science et la justice car le politique nous fait défaut ».

1. Consulter l'amendement demandant l'interdiction du glyphosate en 2021
http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/amendements/0902/AN/1570

Réactions43 réactions à cet article

On fait de toute urgence des réserves d'eau pour végétaliser l'été !
les pesticides sont l'arbre qui cache le désert !

Pas D'eau pas de vie ! les villes se servent des rivières pour évacuer la pollution ... non seulement l'état a fermé les yeux mais il a fait casser les barrages pour bien évacuer les polluants en mer .... La Grande Chasse d'eau !

la gestion de l'eau en France et le carbone vont être les scandales du siècle ...

laurent | 30 novembre 2020 à 09h24 Signaler un contenu inapproprié

Ah, refiler la patate chaude à l'Europe : que voilà une bonne vieille grosse ficelle pour tout politique national qui se retrouve englué dans des promesses qu'il est incapable de tenir à ses électeurs !
Dans ce dossier (comme dans bien d'autres...), non seulement le politique fait défaut ainsi que le dénonce le directeur de Générations futures, mais au regard de l'accumulation de données relatives à la toxicité effarante des pesticides sur les organismes vivants (leur raison d'être fondamentale) dont humains et la pollution généralisée de l'environnement, ne pas légiférer dans le sens d'une restriction drastique de leur utilisation est assimilable à de la non assistance à personne en danger (les agriculteurs sont du reste les premières victimes mais trop peu d'entre eux acceptent encore de le reconnaître), si ce n'est de la forfaiture, de la part des parlementaires responsables. Certains - hélas bien trop peu !- font fort heureusement honneur à leur fonction en se dressant contre l'aveuglement mortifère de leurs collègues et la puissance de feu des grands groupes de l'agro-chimie et de la finance. [...]

Pégase | 30 novembre 2020 à 09h58 Signaler un contenu inapproprié

[...] L'aspect désinformation, enfumage et manipulations de l'opinion orchestré par les firmes productrices et leurs communicants (parfois des vedettes de la TV !) afin de préserver leur juteux business pose également de graves questions vis-à-vis de la bonne santé du fonctionnement démocratique de nos institutions...
Cela est parfaitement bien documenté dans l'ouvrage "Les gardiens de la raison - Enquête sur le désinformation scientifique" de S. FOUCART, S. HOREL et S. LAURENS paru tout récemment aux éditions Cahiers libres La découverte.
Cette enquête fouillée et édifiante ne mériterait-elle d'ailleurs pas à elle seule un article d'Actu environnement ?

Pégase | 30 novembre 2020 à 10h02 Signaler un contenu inapproprié

Dans un pays ou tout le monde est contre tout, c'est pas évident, on veut pas de pesticides, mais aussi pas d'OGM, on ne veut plus de centrales nucléaires, mais aussi d'éoliennes, et évidement, moi le premier pas envie de payer le prix vrai des choses.
On sera bien obligés un jour de faire son choix. préparons nos jardins à l'aune d'une bouffe bonne mais chère qui ne va pas tarder d'arriver.

pemmore | 30 novembre 2020 à 10h49 Signaler un contenu inapproprié

La covid, ces problèmes écologiques dus aux pesticides, prouvent que nous devons réindustrialiser le pays et cesser de boucler nos fins de mois avec le tourisme et l'agroalimentaire qui doivent reprendre la petite place qu'ils avaient avant.

pemmore | 30 novembre 2020 à 11h03 Signaler un contenu inapproprié

L'hystérie anti-agricole du journal des bien-pensants (dont même la date est fausse) est assez distrayante en effet.
La psychose glyphosatée de ces pauvres gens fait le lit des distributeurs qui financent Veillerette et son orchestre...
Faut juste lire toutes les sources.
PS: je ne suis pas rémunéré par Bayer
Courage et plein soutien aux agriculteurs pour qu'ils produisent le mieux possible avec tous les facteurs de production disponibles.

Albatros | 30 novembre 2020 à 11h10 Signaler un contenu inapproprié

Je suggère qu'on s'arrête un instant sur les OGM maintenant que ce sont des thérapies miracles pour une série de maladies dites incurables dont la myopathie de Duchenne véritables cataclysme sanitaire, des cancers, etc. Non ! impossible d'accepter pour les hommes ce que les écolos bobos bios verts refusent pour les végétaux cultivés comme pour les animaux !!! Les verts au bucher de la science.

zhaooo2000 | 30 novembre 2020 à 11h37 Signaler un contenu inapproprié

au delà du glyphosate, ce qui pose problème c'est la dépendance à des firmes étrangères ultra puissantes qui gagne des milliards en faisant croire qu'elles sont indispensables. La meilleur réponse c'est l'autonomie, on peut s'en servir mais il faut savoir s'en passer !

En matière de pollution massive il faudrait faire un article sur Véolia qui ne recycle ni l'eau ni les déchets ...

laurent | 30 novembre 2020 à 11h46 Signaler un contenu inapproprié

Je vais faire abstraction de la thématique blablabla réseaux sociaux, touit touit et autre potin matin.
D'un point de vue "chimique", je pense qu'un avis motivé et surtout défavorable de l'ECHA (organisme scientifique de l'UE) sur ce composé controversé couperait court à toute polémique anti Macron, anti- machin etc.... le seul ennui, c'est que jusqu'ici, je ne me rappelle pas avoir lu que ce composé faisait partie des composés sujets à demande d'autorisation vis à vis de l'ECHA (merci d'avance à celui qui m'indiquera le contraire). De ce fait, difficile de réguler drastiquement le composé en Europe.
Dès lors, de ce point de vue, la France a bien raison de demander l'appui de l'Europe, car ce pourrait être un angle d'attaque (dommage d'avoir voulu (faire?) croire qu'elle y arriverait toute seule).

nimb | 30 novembre 2020 à 16h26 Signaler un contenu inapproprié

Que dit Mme Pompili? Lui demander ce qu’elle en pense? Si elle accepte que M.Macron ne tienne pas sa promesse c’est certainement qu’il y a une bonne raison, mais de toute façon, arrêtons de critiquer le gouvernement ou ses dirigeants dans ce domaine, car ce n’est que le consommateur qui est responsable et lui seul qui est fautif. Il suffit aux consommateurs de n’acheter que des produits BIO qui ne demande ni glyphosate, ni pesticides, ni fongicides, ni herbicides… et vous verrez tous les problèmes se résoudront tout seul car le paysan qui ne cultivera pas BIO ne vendra pas sa marchandise et lui sa principale préoccupation c’est de vendre, le reste il s’en moque. S’il empoisonne les sols et la population c’est pas par plaisir, c’est pour satisfaire le consommateur qui ne veut pas dépenser pour se nourrir correctement. Il préfère, nous le savons bien investir dans des technologies modernes.
Les abeilles, c’est le consommateur qui les tue, pas ceux qui produisent les produits nocifs. Si le consommateur n’achète que des miels BIO, l’apiculteur n’aura plus de problème pour ses abeilles car les produits nocifs pour les abeilles ne se vendront plus et Monsanto et les autres ne produiront plus les produits tueurs d’abeilles car eux leur principal souci c’est vendre bien sur et ils seront obligés de trouver des produits non nocifs pour les animaux et l’environnement.
Le consommateur et lui seul peut résoudre tous ces problèmes et le gouvernement suivra. Une mini révolution.

pervenchebio | 30 novembre 2020 à 17h09 Signaler un contenu inapproprié

Ah! Voilà bien de nos écologistes politiques qui, déçus et s'estimant "trahis" par le Politique, se tournent maintenant vers la Science, pleins d'un nouvel espoir! Ce n'est pas trop tôt.

Ce pourrait être une avancée majeure si, suite aux hautes études fondées sur l'ensemble de la littérature "ad hoc" auxquelles Générations Futures semble prête à se consacrer, celle-ci voulait bien, sans parti-pris d'aucune sorte et ne s'aidant que de l'honnête mathématique, établir, fournir et diffuser ses propres résultats sur le rapport bénéfice/risque du glyphosate (lorsque celui-ci est utilisé aux doses recommandées).

Je ne doute pas que ce type d'ONG relaient aussi leur propre inquiétude (et celle des citoyens) à propos de la nocivité redoutée de tous pesticides. En ce cas, je ne doute pas que les résultats de leurs études scientifiques sur le rapport bénéfice/risque du glyphosate ne modèrent considérablement leur degré d'inquiétude, et qui sait, ne les aide à garder leurs stress pour elles.

Bien à vous,

Euplectes

Euplectes | 30 novembre 2020 à 17h28 Signaler un contenu inapproprié

@ zhaooo2000 : cela fait une bonne trentaine d'années que l'on fait fabriquer de l'insuline humaine par des bactéries OGM et cela ne pose problème à personne parce que cela se fait en laboratoire, dans des réacteurs fermés et dont on détruit l'intégralité des cellules vivantes pour extraction de la protéine. Pas de fuites dans l'environnement donc (normalement).
Tandis qu'avec les OGM et autres produits de la mutagénèse pour l'agriculture, c'est en plein champ et donc dans l'environnement qu'on disperse allègrement des chimères qui vont devenir on ne sait trop quoi à la longue.
Il y a donc une différence fondamentale entre ce qui est médical, produit en circuit fermé contrôlé et indispensable pour soigner des malades, et ce qui est répandu sur des millions d'hectares, générant d'incommensurables risques de contaminations (et accessoirement de phénoménaux dividendes pour les grands groupes de l'agro-chimie et leurs actionnaires jamais rassasiés) !
Mais tout cela, vous le savez très bien...

Pégase | 30 novembre 2020 à 18h43 Signaler un contenu inapproprié

Cher Euplectes,
un érudit tel que vous ne saurait ignorer et encore moins oublier que "[...] science sans conscience n'est que ruine de l'âme"...
Générations futures est la bête noire obsessionnelle des redresseurs de science en faveur du "business as usual" et autres fabricants du doute. L'excellente référence bibliographique que je citais précédemment est limpide sur ce sujet.

Pégase | 30 novembre 2020 à 20h35 Signaler un contenu inapproprié

Générations Futures, comme Séralini, est surtout le promoteur des rayons "bio" des grands distributeurs...
La prospérité de M. Veillerette, qui se présente en parangon de vertu et de souci des générations futures, est bien au présent.
Cette propension à monopoliser l'attention au futur tout en prônant la fin de toute activité productive est assez intéressante à analyser.
Courage à ceux qui produisent ! Nous avons besoin d'eux (même ceux qui les dénigrent à longueur de temps).

Albatros | 01 décembre 2020 à 09h25 Signaler un contenu inapproprié

Il n'y a pas de miracle si les terres bretonnes il y a 150 ans vu la faible épaisseur de terres arables arrivaient tout juste à nourrir sa population deviennent subitement productrices de ressources qui s'exportent, c'est gràce à la chimie et la pétrochimie.
Je ne suis pas bien sur que le passage au bio donnera suffisamment de ressources pour les agriculteurs, la Bretagne c'est pas la Beauce, la Brie, ou la vallée de l'Allier et de la Loire.
Idem pour le massif central.

pemmore | 01 décembre 2020 à 11h50 Signaler un contenu inapproprié

Cher Albatros,
Il est facile de prétendre regarder du haut de son vol, plutôt que de se poser et se mettre au niveau des réalités de terrain. Il est encore plus facile concernant des scientifiques comme Séralini et Veillerette, plutôt que d'avoir des arguments à leur opposer, de s'en prendre aux personnes plutôt qu'à ce qu'elles disent.
Sur le glyphosate, les questions à poser sont :
- à quoi sert-il?
- pour quel type d'agriculture?
- pourquoi tout le monde en a-t-il désormais dans son organisme?
On pourrait en ajouter une autre : comment l'humanité a-t-elle pu survivre et s'en passer durant des millénaires, et jusqu'à très récemment ? Ah, oui, bon sang mais c'est bien sûr : c'est le Progrès! Le Progrès avec un grand P c'est comme le Peuple avec un grand P : un concept qui permet de dire et surtout faire n'importe quoi.

petite bête | 01 décembre 2020 à 12h00 Signaler un contenu inapproprié

les false news ont la vie dure c'est la loi de brondolini "La quantité d'énergie nécessaire pour réfuter du baratin est beaucoup plus importante que celle qui a permis de le créer". Un laboratoire et un protocole unique a montré que l'urine de quasi tout le monde contenait du glyphosate !!! Il s'agissait d'une erreur analytique montrée par de nombreux autres laboratoires, la molécule trouvée n'était pas du glyphosate !!! Petite bête est une grosse bête tenant du camarade Dufumier, de Lyssenko, etc qui s’imagine l'un nourrir le monde avec du bio et l'autre que l'acquis est héréditaire mais il réfutait l'existence des chromosomes ! il y a des millénaires OK pour Dufumier mais la population mondiale a un peu changé ...

zhaooo2000 | 01 décembre 2020 à 14h44 Signaler un contenu inapproprié

Petite bête, ce qui est facile, c'est le YAKAFOKON permanent qui laisse à croire que tout pousse naturellement du fait de la bonté de la nature. C'est aussi de dire que dans le temps, tout était si bien façon "Martine à la ferme". C'est faire abstraction de la nécessaire technologie issue du génie humain (qui n'est pas le génie du mal), etc.
Ce qui est facile, c'est de truquer des études - Séralini a été démenti par ses pairs et reste une honte pour la recherche française. C'est aussi de prendre le pognon des distributeurs pour promouvoir leur bio à grands coups de dénigrements et de campagnes mensongères basées sur des études biaisées (les phytos dans les cheveux qui viennent des antipuces des gentils toutous, les pisseurs de glyphosate dont les analyses sont réalisées selon un protocole privé par un labo militant, etc.
L'écologisme militant est profondément réactionnaire en ce sens qu'il assimile toute technologie à un complot des méchants (dont moi, sans doute) qui ourdissent un plan démoniaque pour détruire la planète ou pour la dominer. C'est aussi le recyclage d'une pensée qui m'effraye selon laquelle "la Terre ne ment jamais".
Mes respects.
Courage aux gens qui produisent.

Albatros | 01 décembre 2020 à 16h03 Signaler un contenu inapproprié

Lu ce jour sur la tribune: 260 millions de personnes qui à cause des bouleversations dues au covid risquent de ne rien avoir à bouffer.
Donc en réponse à notre discussion animée et très intéressante: doit t'on donner à ces gens de la bouffe relativement empoisonnée ou les laisser mourir de faim.
Remarque tout ce qu'on fait passer dans le gosier en le cachant, sulfites; nitrites, titane E de 1 à 300,tient du même principe, produire à donf!, si tu pars plus tôt tant mieux.

pemmore | 01 décembre 2020 à 16h19 Signaler un contenu inapproprié

Oui, oui, cher Pégase. J'admets que se côtoient bien, à l'intérieur de la Science, de bonnes et de mauvaises sciences. On peut même aller jusqu'à penser, avec Comte-Sponville à qui j'emprunte cette définition, qu'une "science est un ensemble ordonné de paradoxes testables, et d'erreurs rectifiées".

Mais qu'avons nous de mieux: La conscience? Les consciences individuelles et collectives, devrais-dire. La Science (connaissance des faits) éveille la conscience (connaissance de notre ressenti et de notre réflexion sur les données factuelles), mais sait-on si ces données sont bonnes ou mauvaises?
SI la science de laquelle nous analysons les données est vierge de toute inscience involontaire (ignorance) ou volontaire (conspiration), alors OUI, nous pouvons prendre pleine conscience non fourvoyée.

C'est pourquoi je trouve intérêt à ce que Générations Futures dise vouloir s'aider de la Science. Et soyez assuré, cher Pégase, que je ne hais point Générations futures.

Parce que les consciences sont éveillées par les connaissances issues des sciences, les prises de conscience sont variées et souvent variables, ce qui dans ce contexte est parfaitement sain. La conscience née de la prise de conscience doit donc être morale, c'est à dire reposer sur les connaissances scientifiques, qui font controverse pour le glyphosate.

Kant disait: "Ce tribunal que l'Homme sent en lui est sa conscience". J'ajoute avec modestie: "Et la Cour d'appel est sa conscience morale".

Bien à vous,

Euplectes

Euplectes | 01 décembre 2020 à 18h00 Signaler un contenu inapproprié

L'AMPA est une molécule de dégradation du Glyphosate. On trouvera sur :https://twitter.com/p_aurousseau/status/1088868343476617219 une analyse du professeur en Sciences de l’Environnement à Agrocampus Ouest Pierre Aurousseau sur Twitter.
Il conclut que si on trouve de l'AMPA dans les eaux de surface et les nappes, on n'en a jamais trouvé après l'utilisation de dizaines de milliers de tonnes de lessive et cela jusqu'à l'apparition du Glyphosate.
Mais le lobby de l'agriculture intensive essaye de détourner la vérité, comme il l'a fait pour le lien entre marées vertes et épandages agricoles, comme d'autres continuent de nier le lien entre gaz à effet de serre et changement climatique etc.
" L'hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu"
Montesquieu

petite bête | 01 décembre 2020 à 18h24 Signaler un contenu inapproprié

Chère Petite Bête,

Les milliers de tonnes de lessive dont vous faites état contenaient des phosphates; elles ont été interdites en France en 2007, si je ne m'abuse. Les lessives qui les ont remplacées depuis peuvent maintenant contenir des phosphonates, et sont donc susceptibles de se dégrader en AMPA.

Cette remarque préliminaire faite, je suis allé sur Twitter pour répondre à votre invitation et m'y suis informé plus avant sur le travail de la personnalité que vous nommez ci-dessus.
L'éminent professeur de sciences de l'environnement nous y invite, en préambule, à reprendre "un petit verre de glyphosate". J'ai mis cette réflexion sur le compte de l'humour bon enfant, mais ce ne fut pas du tout l'avis de la plupart internautes, qui lui ont administré une sévère et rugueuse volée de bois vert.

Suit une étude peu construite, sommaire et très approximative sur l'évolution des teneurs en glyphosate et en AMPA dans le sol et dans l'eau. Pourquoi ces qualificatifs?:

-Parce que pour passer du sol aux eaux de surface, l'auteur écrit: "On SUPPOSE pour une pluie ruisselante (que) la concentration en glyphosate et en AMPA est proportionnelle à la quantité présente dans le sol (inexact, mais peut être admis en première approximation)" (les mots entre parenthèses sont de l'auteur), "et on VA ALLER PLUS LOIN ET SUPPOSER que 200g/ha de matière active" (dans le sol ?) "génèrent un pic de 1 microgramme par litre" (dans l'eau, je présume). Les majuscules sont de moi.

(...)

(...

Euplectes | 02 décembre 2020 à 15h19 Signaler un contenu inapproprié

(...)

Que de suppositions, et surtout que d'approximations!

- parce que l'auteur se trompe lorsqu'il postule que " les stations de prélèvements des eaux pluviales sont à l'amont des bassins versants " (sic) "et on n'a pas encore eu l'idée" (sic) "de faire des prélèvements d'eaux pluviales dans les rejets des eaux usées" (c'est à dire dans et/ou en aval des points de rejets d'eaux usées, je présume?). Ceci est archi-faux, sans parler du floutage (manque de clarté) sur l'intention duquel je ne veux pas me prononcer.
Voici , selon moi, l'exemple d'un travail dont les conclusions ont été préparées et fixées avant de l'entreprendre, conclusions dont on s"est servi, tout au long d'un cheminement rétrograde et donc anti-scientifique, pour aboutir à des données de départ supposées, approximatives, au travers d'assertions fausses. C'est mon avis, je laisse à chacun le soin d'apprécier selon sa propre conscience morale.


Par ailleurs, et en outre, et pour plus de détails, l'auteur conclut: "Pas besoin d'aller chercher les lessives à phosphonates" (ah oui, c'est bien plus simple), et il assène que son "calcul aurait pu être fait dès le début du XXème siècle": Sauf que le glyphosate a été créé en 1950 et n'a été commercialisé en tant qu'herbicide qu'en 1975 par la firme Monsanto.

Il faut, pour la parfaite information due à chacune et à chacun, préciser que le glyphosate et l'AMPA trouvés dans les sols et dans les eaux proviennent:
- de l' usage du glyphosate en agriculture;

(...)

Euplectes | 02 décembre 2020 à 16h07 Signaler un contenu inapproprié

(...)

- MAIS AUSSI, pour l'AMPA, dans les tours de réfrigération, dans les détergents industriels, dans la blanchisserie, dans les machines à laver, lessives à phosphonates et détergents anti-calcaire, pour le traitements des eaux de refroidissement, et pour les détergents d'hygiène des locaux industriels, collectifs ou domestiques.

J'espère, chère Petite Bête, chers tous, que vous aurez bien voulu prendre connaissance de cette longue mise au point depuis son début jusqu'à sa fin. Vos critiques seront appréciées, elles sont plus que nécessaires à parfaire (au sens de faire progresser) la science (au sens de savoir) et la conscience (au sens de clarification du "phénomène glyphosate") de tous, y compris des miennes.

Bien à vous,

Euplectes

Euplectes | 02 décembre 2020 à 16h31 Signaler un contenu inapproprié

Grand merci à Euplectes pour cette analyse fort pertinente.
Bon courage à ceux qui produisent du mieux qu'ils le peuvent.

Albatros | 03 décembre 2020 à 14h23 Signaler un contenu inapproprié

Je n'ai rien contre la métaphysique (la science de l'âme) et la philosophie. Je préfère la science tout court, et les personnes qui apportent des argumentations et des faits plutôt que des leçons de scientisme. Mais il est plus facile de se placer au-dessus de la mêlée, en arbitre des élégances, que dedans.

petite bête | 03 décembre 2020 à 15h26 Signaler un contenu inapproprié

Merci à Euplectes de nous dévulgariser un peu ce schéma. J'y apprends donc qu'autrefois, en utilisant avec ma lessive un anticalcaire bien connu, j'ai ainsi participé à la pollution indirecte du glyphosate (via l'AMPA). Heureusement que depuis, je fabrique ma propre lessive et utilise du vinaigre blanc comme anti-calcaire (l'eau colmarienne est assez "dure")! Intéressante tout de même cette thématique de l'AMPA. Comme quoi c'est bien en cherchant qu'on trouve : ici, des explications tendant à pondérer le schéma glyphosate pollueur. Il y a 20 ans, au labo, on commençait à s'intéresser au duo Glyphosate/AMPA, via une méthode chromato+dérivation, et c'est vrai qu'à l'époque, l'AMPA était décrit comme LE produit de dégradation du Glyphosate, et rien d'autre. Ceci dit, Euplectes, votre explication (que je comprends très bien) n'explique pas comment on trouve du glyphosate dans les urines. Dans ce cas, il ne s'agit pas d'eaux pluviales, mais d'eaux usées... à moins qu'on extrapole les doses dans les eaux pluviales présumées polluées (mais qu'on ne peut prélever et donc doser ensuite) qui contaminent les eaux usées (qui elles sont prélevées). D'ailleurs, dans notre urine, est-ce de l'AMPA ou du Glyphosate qu'ils ont trouvé? (protocole "maison" d'une asso militante... je connais les dérives de ce genre de pratique. L'UFC en est très fréquemment coutumière, et les labos réellement accrédités enragent de ce genre de pratiques plus que limites).

nimb | 05 décembre 2020 à 22h13 Signaler un contenu inapproprié

Etrange cet AMPA lié au glutamate (pas l'épice), au glyphosate qui in fine augmente les risques de maladies neurovégétatives parkinson Alzheimer, epilepsie.
Il serait intéressant de connaitre les stat d'agriculteurs à ce sujet.
1 point de plus pour la fin du glyphosate.

pemmore | 07 décembre 2020 à 19h41 Signaler un contenu inapproprié

Des faits, ce sont ces labos militants -BioCheck- qui servent des "analyses" dont le protocole n'est pas validé et dont les résultats vont dans le sens des commanditaires.
Levons le nez et observons : dans quels autres pays que la France la diabolisation d'un produit est-elle autant exacerbée ?
Où trouve-t-on une politisation plus marquée des questions environnementales ? Et surtout une aussi Kolossale maauvaise foi ?
C'est quand on en est à ce point de la malhonnêteté qu'on touche vraiment les sommets question scientisme.
Allez, courage à tous ceux qui produisent du mieux qu'ils peuvent.
Et pardonnons aux calomniateurs, ils sont malheureux...

Albatros | 08 décembre 2020 à 06h04 Signaler un contenu inapproprié

@ Albatros, vous n’êtes pas au bout de vos surprises en matière de diabolisation ! je vais aborder un autre sujet emblématique de la diabolisation : le climat !
L'hémisphère nord subit une vague de froid tout à fait normal pour la saison, avec de la neige en plaine et des températures parfois inférieures aux normales saisonnières ...
Le canada et la Sibérie s'attendent à des chutes de neige supérieures à la normales ... en France il n'y aura pas de ski à cause du covid mais beaucoup de neige dans les stations !
on a bien un dérèglement climatique majeur et grave mais la principale cause c'est la vapeur d'eau ! l'urgence est à la végétalisation des surfaces exposées au soleil l'été, les pesticides sont l'arbre qui cache le désert ! sol nu sol foutu , sol sec sol mort, la photosynthèse c'est l'énergie du vivant !

laurent | 08 décembre 2020 à 11h48 Signaler un contenu inapproprié

salut Albatros, aucun rapport avec labos militants, j'ai simplement compilé les infos scientifiques de wikipédia qui arrivent à ce résultat,
C'est comme pour le mildiou, on a l'habitude de traiter au sulfate de cuivre, ça marche parfois ça revient toujours, je me suis intéressé à cette cuirasse solide qui couvre ce champignon anaerobie (pas besoin d'air pour respirer) donc quasiment indestructible, le diluant de cette matière c'est le produit du mélange ammoniaque sulfate de cuivre, bingo, depuis je récolte des tomates.
Il y a tout dans wikipédia suffit de se servir.

pemmore | 08 décembre 2020 à 13h55 Signaler un contenu inapproprié

Cher pemmore,

Certes,il a été démontré (source: INSERM) que, chez des agriculteurs âgés de plus de 55 ans, l'exposition à certains pesticides de la famille des Organochlorés augmente le risque de voir se développer une maladie de Parkinson. Or, le glyphosate ne fait pas partie de cette famille, c'est un Organophosphoré, de structure et de mode d'action très différents.

A ce jour, Il n'est aucunement établi que l'exposition au glyphosate augmentât le risque de Parkinson, d'Alzheimer et d'épilepsie, chez l'homme.
La neurotoxicité a été évoquée chez le rat, mais avec des doses d'exposition quotidienne par voie orale très supérieures aux valeurs limites d'exposition fixées pour l'homme (source: INSERM Rennes,Charlier et coll.). Cette étude constatait que l'ingestion de glyphosate à de telles doses modifiait la composition du microbiote intestinal (la flore intestinale) chez le rat et rappelait la corrélation qui semble exister entre la fréquence des modifications de la flore intestinale et la fréquence des maladies neurodégénératives.
Mais cette étude précisait bien et se gardait bien de conclure, en toute honnêteté intellectuelle, à la responsabilité du glyphosate dans l'apparition de ces maladies neurologiques que sont, entre bien d'autres, le Parkinson, l'Alzheimer et l'épilepsie.

Bien à vous,

Euplectes

Euplectes | 08 décembre 2020 à 13h58 Signaler un contenu inapproprié

Cher nimb,

Merci de votre réponse. En effet, pressé par le temps, je n'ai pas pu relire la deuxième partie de ma réaction ci-dessus, laquelle ressemble à un "gloubi-boulga" presque Casimirien; j'en demande bien pardon.

J'ai souhaité montrer que le glyphosate utilisé par l'agriculture n'est pas le seul produit à donner naissance à l'AMPA au cours de sa dégradation dans le sol et dans l'eau.
L'AMPA (acide aminométhylphosphonique) provient principalement de deux sources: D'une part, des lixiviats agricoles (origine: le glyphosate) et d'autre part, des rejets d'eau usée urbaine (origine: les aminométhylènephosphonates, utilisés dans les tours de réfrigération, dans les détergents industriels et domestiques, dans les détergents de machines à laver (linge et vaisselle) et pour le traitement des eaux de refroidissement.

Reste à estimer le rapport de contribution à la pollution par l'AMPA de l'une et de l'autre de ces deux sources. Les études sur le niveau de contribution à la pollution par l'AMPA potentiellement issu de la dégradation des aminométhylènephosphonates, sont encore à l'état de projets, à mon humble connaissance.

On ne peut donc établir aujourd'hui le rapport (AMPA d'origine agricole/AMPA d'origine industrielle et domestique) sur la base de données aussi peu documentées.
Mais on peut toujours, s'évadant un instant de la Science pure (nous ne serions pas les premiers), évaluer grosso modo cette proportion afin de se donner, comme on dit, une simple idée.

(...)

Euplectes | 08 décembre 2020 à 17h09 Signaler un contenu inapproprié

(...)

Celles et ceux que ça intéresse voudront peut-être se prêter à résoudre facilement le problème suivant:

- Sachant qu'une molécule de glyphosate (herbicide) qui se dégrade peut former une molécule d'AMPA,

- Sachant qu'une molécule d'aminométhylènephosphonate (détergent industriel et domestique) qui se dégrade peut former une, deux ou trois molécules d'AMPA, selon qu'il s'agit d'ATMP, d' EDTMP, d' HDTMP ou de DTPMP (je vous fais grâce des formules chimiques développées),

- Compte tenu de la quantité de glyphosate utilisé chaque année dans l'agriculture, et de la quantité d'aminométhylphosphonates utilisée chaque année dans les détergents industriels et domestiques (accès facile aux tonnages via internet),

Calculer, pour chacun d'entre eux, le niveau de sa contribution à la pollution par l'AMPA et comparer (établir les pourcentages respectifs).
Certains pourraient alors avoir une surprise!

Voudrait-on bien cesser d'exiger la suppression du glyphosate, sur le champ et sans transition, et ainsi étrangler notre agriculture nourricière ? Sauf à nous priver, en même temps et tout aussi brutalement, de nos produits d'hygiène industrielle et domestique?
Ceux qui exacerbent des peurs injustifiées, et autres chercheurs de parts de marché lucratives ou électorales, ne pourraient-ils modérer leurs ardeurs à propos du glyphosate?

Bien à vous,

Euplectes

Euplectes | 08 décembre 2020 à 17h54 Signaler un contenu inapproprié

De la mauvaise foi, de la malhonnêteté, de la calomnie, j'en passe et des plus "vertes" ?! Ah mais mon brave monsieur, ce n'est pas au sein des firmes de l'agro-chimie, de leurs bataillons d'avocats, d'influenceurs issus des médias et en quête désespérée de nouveaux horizons rémunérateurs et autres adorateurs du veau d'or que l'on trouverait pareille infamie ! Qu'importe que le scandale des Monsanto papers ait bel et bien prouvé le contraire, affirmons haut et fort tout l'inverse !
La mode n'est-elle pas en effet à vouloir forcer la vérité à être de son propre camp, tel l'agent orange de la Maison blanche avec des élections perdues donc gagnées ?!

Pégase | 08 décembre 2020 à 21h25 Signaler un contenu inapproprié

Merci Pegase, vous au moins n'essayez pas de "poéter plus haut que votre luth" ou de faire de la morale de comptoir à distribuer des bons et des mauvais points!

petite bête | 17 décembre 2020 à 19h16 Signaler un contenu inapproprié

Cher Pégase,

Et bien, et bien, curieuse (mais attendue), cette montée d'adrénaline, de la part d'une Personne (Pégase) que j'apprécie toujours!
L'inscience n'est ni l'apanage ni le pré-carré des inscients et la chimie n'a que faire de l'inscience. L'acte de transgression vers l'inscience auquel je me suis volontairement livré a généré la réaction violente que, somme toute, j'avais entre autres escomptée.
En lieu et place du contre-argumentaire scientifique espéré, me voici gratuitement qualifié, tout de go, de mauvaise foi, de malhonnêteté, de calomnie, d'infamie... La violence (fut-elle verbale) ne serait-elle pas "le dernier refuge de l'incompétence" (citation) ?

Une fois calmé, cher Pégase, aurez-vous, s'il vous plait, la bonté de nous dire pourquoi je me serais trompé ? Si tel était le cas, je serais disposé à faire amende honorable.

Bien à vous,

Euplectes

Euplectes | 17 décembre 2020 à 21h25 Signaler un contenu inapproprié

Il y a tout de même une nuance, les détergents domestiques et industriels ne finissent pas dans la nature en principe mais par des centrales d'épuration, les glyphosates ont pour but de tuer les ravageurs donc par destination finir dans nos organismes après avoir évolué en AMPA,
Si ça tue les bestioles ça ne peut pas ne pas nous dégrader, d'ou les cabines pressurisées et climatisées.
Par contre ce qu'on fait des boues des centrales d'épuration pose problème.et cet étrange 'aminométhylènephosphonate comment le piège t'on?

pemmore | 17 décembre 2020 à 22h02 Signaler un contenu inapproprié

Désolé de sortir du cadre de cette discussion, mais trop c'est trop.
Euplectes,
Je ne vous répondrai pas, m’en tenant aux préceptes de Michel Audiard. Car étant moi-même dans la catégorie des gens qui parfois s’écoutent penser, je sais ce que les sculpteurs de vide sont capables de sortir comme discours profonds dans le sens du creux, et à vous lire depuis un certain temps, je songe à ce tableau de Malévitch qui se trouve au Centre Pompidou : « Carré blanc sur fond blanc ». S’il m’était donné de le commenter je pourrais par exemple dire que « Jamais la recherche du néant à l’antipode du vide n’aura cerné d’aussi près le réel contingent ». Cela sonne bien et on se donne l’impression d’être très intelligent et très profond en le disant. Restons-en à Montesquieu : « La gravité est le bonheur des imbéciles ».
Quant à « L’agent orange », qui dévasta le Vietnam et provoque toujours de milliers de morts…

petite bête | 18 décembre 2020 à 10h19 Signaler un contenu inapproprié

Cher Pemmore,

Merci pour vos questions.

Les recherches ne sont encore pas parvenues à différencier, de façon précise, la part provenant de la dégradation du glyphosate (usage agricole) et la part provenant de la dégradation des aminométhylènephosphonates ( = "phosphonates" pour plus de fluidité) (usages industriels ou domestiques) qui, l'un et les autres, sont à l'origine des teneurs d'AMPA trouvées dans les cours d'eau.

Les lessives, qui pour nombre d'entre elles contiennent des phosphonates (voyez leur composition au verso de la bouteille ou de la boite) représentent la vente de 500 000 tonnes par an, en France (source: Conso-Globe). Je dois à la vérité de préciser que le taux de phosphonates ajoutés aux lessives ne dépasserait pas 2% (sous toutes réserves). Suivant cette donnée, on peut néanmoins calculer que la quantité de phosphonates présents dans les lessives, et donc susceptibles de se dégrader en AMPA, s'élèverait à (500 000/100) . 2 = 10 000 tonnes.

Le glyphosate représente la vente d'environ 10 000 tonnes par an, en France (source: Ministère de l'environnement).
Je me permets donc de dire, sans volonté de polémique, qu'avant d'accuser l'agriculture d'être exclusivement responsable de la pollution des eaux par l'AMPA, on ferait bien d'y réfléchir à deux fois.
(ref.:Thèse de doctorat d'agronomie INPL-A.J. Al-Rajab 2007
Thèse de doctorat:"Sous-produits de dégradation d'herbicides dans le milieu naturel"- EHESP- A.Grandcoin 2015)

Bien à vous,

Euplectes

| 18 décembre 2020 à 18h09 Signaler un contenu inapproprié

Cher Pemmore,

Sur votre question du risque d'exposition au glyphosate par l'air: Cette molécule présente un coefficient d'évaporation très faible (loi de HENRY), mais des aérosols de glyphosate dans l'air peuvent se former, temporairement, à proximité des buses d'application. L'applicateur, situé à proximité, est ainsi exposé à un risque répété, significativement important. Les cabines pressurisées vous protègent contre ce risque.

Sur le risque lié à l'épandage agricole des boues extraites des centrales d'épuration (dont les lagunes): Les taux d'AMPA dans ces boues sont contrôlés et ne doivent pas dépasser des normes sanitaires extrêmement strictes, pour ne pas dire draconiennes.

Sur les capacités de "piégeage" des phosphonates dans les centrales d'épuration: Elles ne seraient actuellement pas "merveilleuses", semble-t-il. Dans les stations d'épuration, la déphosphoration biologique ne permet, à l'heure actuelle, d'éliminer que 40 à 60% du phosphore total (phosphonates et autres substances phosphorées). La déphosphoration chimique peut faire mieux, mais pour qu'elle soit plus efficace, il faut avoir recours à des produits dont la toxicité générale est, en valeur absolue, supérieure à la toxicité de l'AMPA.

Il y aurait lieu,ici, de promouvoir le développement des procédés de déphosphoration biologique, qui paraissent encore bien loin d'atteindre leurs capacités d"excellence.

Bien à vous,

Euplectes

Euplectes | 18 décembre 2020 à 18h54 Signaler un contenu inapproprié

Euplectes. Je comprends partiellement la réaction de Pégase. Autant je peux partager votre démonstration quant à la provenance possible des quantités d'AMPA/Glyphosate (et en ce sens, merci d'avoir éclairé ma lanterne), autant je ne partage pas forcément votre conclusion. Certes, les sources d'AMPA sont multiples, merci de le montrer tant à ce sujet (on tend plutôt à nous cantonner dans le schéma GLY = agriculteur uniquement), mais justement, ce n'est pas parce qu'elles sont multiples qu'il faut les autoriser pour autant. A ce sujet, il serait sans doute plus pertinent de substituer le dit-biocide en agriculture, et son produit de dégradation dans tous les autres usages. Tout en se rappelant que la dégradation des biotopes n'est pas exclusivement dûe au Glyph. et que le supprimer ne supprimera pas tous les malheurs de l'environnement.
Pemmore, oui, THEORIQUEMENT, "çà" finit en station d'épuration (STEU). Mais la plupart d'entre elles ont un fonctionnement d'épuration de l'eau par voie "biologique", en utilisant le pouvoir oxydant de l'Oxygène de l'air. Or l'Oxygène a besoin de temps pour tout oxyder, et tous les composés chimiques nécessitent nettement plus de temps pour être dégradés que celui offert en STEU . S'il n'y a pas de traitement complémentaire en sortie d'aération (procédés coûteux), çà finit dans le milieu récepteur (rivière) ou au mieux dans les boues (qu'on ne détruit pas systématiquement). Sans parler des petites STEU dépassées techniquement.

nimb | 19 décembre 2020 à 07h22 Signaler un contenu inapproprié

Chère petite bête,

Merci quand même pour cette réponse. Tout d'abord, je dois vous informer de ce que l'agent orange utilisé comme arme, à des doses époustouflantes, pendant la guerre du Vietnam avait pour composition: L'acide dichlorophénoxyacétique, l'acide trichlorophénoxyacétique, et accessoirement (!) la dioxine (sources: Wikipédia et index MERCK). Rien à voir donc avec le glyphosate et l'AMPA, c'est heureux (mêmes sources).

Ceci mis au point, je vois que vous n'appréciez pas plus l'Art contemporain que vous n'appréciez Euplectes. Cette comparaison est presque un honneur que vous me faites, et tout n'est donc pas perdu. Euplectes et l'Art contemporain vous dérangent, cela n'a rien d'anormal, c'est votre point de vue et c'est votre logique: soit.

Toutefois, l'Art moderne futuriste et moi-même ne résistons pas à la libre tentation de vous rappeler un vieux proverbe japonais: "C'est le propre de l'Homme de haïr ce qu'il ne comprend pas".
Mais ne pas comprendre peut signifier ne pas vouloir comprendre, ou bien ne pas pouvoir comprendre.
Et c'est sans doute pour lever l'équivoque que Cédric Fraikin a voulu modifier ce proverbe sous la forme: "C'est le propre de l'être humain de haïr ce qu'il ne peut comprendre".
L'Art moderne futuriste et moi-même avons l'heureuse certitude de croire que vous ne voulez pas comprendre.

Quand je pense qu'il m'arrive d'être qualifié de "néo-conservateur"...

Bien à vous, chère petite bête, sans la moindre rancune,

Euplectes

Euplectes | 21 décembre 2020 à 23h54 Signaler un contenu inapproprié

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