Malgré des chantiers voisins à la traîne, des factures en hausse vertigineuse et des incertitudes liées au Brexit, le contrat final pour le projet de centrale nucléaire Hinkley Point C a finalement été signé le 29 septembre. Le secrétaire d'Etat britannique pour le commerce, l'énergie et la stratégie industrielle Greg Clark, le PDG d'EDF Jean-Bernard Levy et le président de l'entreprise CGN He Yu ont chacun apposé leur signature. Elle permet le lancement officiel du chantier de l'EPR à Somerset, dans le sud-ouest de l'Angleterre.
EDF, qui supporte le projet à 66,5%, réaffirme son objectif d'un lancement de la production électrique pour la fin-2025. Les coûts de construction finaux ne devraient pas dépasser les 18 milliards de livres, soit 23,2 milliards d'euros (inflation intégrée). Des contrats de transfert des déchets ont été notamment signés. Ainsi les coûts de traitement des déchets nucléaires seront intégrés dans le prix de l'électricité. "Une première dans l'histoire du Royaume-Uni", affirme un communiqué de presse du producteur et fournisseur d'électricité français.
Hasard du calendrier, le lendemain de la signature de l'accord, la Cour de justice de l'Union Européenne s'exprimait sur une plainte liée de près à Hinkley Point C. L'organe judiciaire de l'Union Européenne rejetait en effet le recours de Greenpeace et de neuf sociétés contre le mécanisme de subvention étatique de la centrale nucléaire. Le recours d'une alliance austro-allemande de dix collectivités locales et fournisseurs d'électricité verte, pour les mêmes motifs, n'a pas encore abouti.
