"La production d'énergie nucléaire de la France lui permet de s'inscrire pleinement dans une stratégie européenne reposant sur le triptyque sécurité d'approvisionnement, compétitivité économique et développement durable, dont la lutte contre le réchauffement climatique constitue la priorité absolue", affirme Jean-Paul Tran Thiet, avocat, président du groupe de travail et responsable du pôle Energie de l'Institut Montaigne. Dans un rapport, le think tank présente 14 propositions en faveur du nucléaire (1) . Pour eux, il doit s'inscrire pleinement dans le futur mix énergétique de la France. Pour cela, l'Institut Montaigne souhaite que certains objectifs de la loi de transition énergétique soit revus dont notamment le plafond de 50% fixé à l'horizon 2025 et la limitation à 63,2 gigawatts de la capacité totale autorisée de production.
"Les appliquer entraînerait la fermeture de plusieurs centrales existantes, alors qu'elles pourraient continuer à produire une énergie compétitive et bas-carbone, avec un niveau de sûreté approuvé par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), estime l'Institut. Ces fermetures anticipées seraient, au demeurant, assorties de surcoûts s'élevant à plusieurs milliards d'euros pour l'Etat, et des conséquences importantes sur l'économie, l'environnement et l'emploi, qui n'ont pas encore été évaluées".
L'ASN avait ,quant à elle lors de sa présentation des vœux à la presse en janvier 2016, fait part de sa "grande préoccupation" face à des "enjeux sans précédent". Parmi les plus gros sujets pour l'ASN : le vieillissement des installations existantes et le déploiement des mesures post-Fukushima.